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Affaire Alexia Daval : son mari avait écrit un scénario de la disparition


Une confrontation entre la famille d'Alexia et son époux aura lieu le 7 décembre. (photo AFP)

Jonathann Daval, soupçonné du meurtre de son épouse Alexia, avait écrit dans un document retrouvé sur son ordinateur un supposé déroulé de la journée de la disparition de la jeune femme en octobre 2017, a confirmé lundi l’un de ses avocats.

Au début de l’enquête, « c’est Jonathann Daval qui a parlé spontanément de ce document aux enquêteurs, ce n’était pas du tout quelque chose de caché », a expliqué Me Schwerdorffer, après que l’existence de ce document a été révélée dimanche par l’émission de TF1 « Sept à Huit ». « Puis, on n’en avait pas du tout reparlé. (…) Aujourd’hui, effectivement, il est mis en relief d’une autre façon », a ajouté l’avocat, trois jours avant une nouvelle audition de son client jeudi par le magistrat instructeur chargé du dossier au tribunal de Besançon.

Le 7 décembre, l’informaticien de 34 ans sera confronté d’une part aux parents d’Alexia, Isabelle et Jean-Pierre Fouillot, et d’autre part à son beau-frère Grégory Gay et à son épouse Stéphanie, soeur d’Alexia, qui se sont constitués parties civiles.

Actions très détaillées

Le document retrouvé liste point par point un déroulé de la matinée du samedi 28 octobre 2017, jusqu’au moment où Jonathann Daval, en fin de matinée, signale la « disparition » de son épouse Alexia, 29 ans, censée être partie courir : de l’heure de leur lever, à 7h, au menu de son petit déjeuner, du détail précis des vêtements d’Alexia au descriptif de chacune des actions de Jonathann (« vidé le lave-vaisselle », « bu un café », « Mr. Dumont m’a vu sur le rond point »). Deux jours plus tard, le corps partiellement calciné de la jeune femme était retrouvé dans un bois, non loin de Gray-la-Ville (Haute-Saône), où résidait le couple.

Pendant trois mois, Jonathann Daval s’était présenté en veuf éploré avant d’être interpellé fin janvier et d’avouer avoir étranglé sa femme au cours d’une dispute. Fin juin, il était revenu sur ses aveux, accusant son beau-frère d’être le meurtrier dans le contexte d’un complot familial.

« Si le scénario était de lui, c’est assez surprenant qu’il soit obligé de l’écrire pour s’en souvenir », a considéré l’avocat de Jonathann Daval, supposant « qu’on lui a dicté ». « L’affaire est beaucoup plus complexe qu’on ne le pense », a insisté Me Schwerdorffer. Mis en examen pour « meurtre sur conjoint » et encourant la réclusion criminelle à perpétuité, Jonathann Daval est incarcéré à la maison d’arrêt de Dijon.

LQ/AFP