À quelques heures du réveillon, beaucoup ont effectué leurs dernières emplettes en ce début de semaine.
Près d’un tiers des résidents font leurs cadeaux de Noël au cours des dix derniers jours qui précèdent le réveillon. (Photo : Hervé Montaigu)
Désolé, je n’ai pas le temps de vous répondre. Je n’ai qu’une heure pour faire tous mes cadeaux de Noël.» La phrase à peine prononcée que la jeune femme avait déjà disparu. Mardi, que ce soit dans les magasins du centre-ville de la capitale ou dans les centres commerciaux, bon nombre de résidents (29 % d’entre eux font leurs cadeaux dans les 10 derniers jours précédant le réveillon, selon une étude sur les achats de Noël de Deloitte) arpentaient les rayons des magasins à la recherche de cadeaux pour les membres de leurs familles et leurs amis. Si certains étaient pressés, voire stressés, la plupart abordait cette journée sereinement. « Oui, je m’y prends à la dernière minute, mais avec le boulot je n’avais pas le temps avant, indique Chandima (30 ans), en train d’acheter des produits cosmétiques dans une parfumerie du centre-ville. Cela devrait aller assez vite, parce que je sais ce que je veux offrir à mes proches. » De son côté, Marc (27 ans) s’interroge devant une bijouterie du centre-ville. « J’ai déjà fait tous mes cadeaux, dit le designer-graphiste mode. Aujourd’hui, je prends mon temps pour trouver un cadeau qui fasse plaisir à ma mère. »
> « Le 24, c’est un peu la panique »
La majorité des « porteurs de paquets » du jour effectuaient, mardi, leurs derniers achats. Mars Di Bartolomeo ne déroge pas à cette règle. « Chaque année, je rentre dans l’ambiance de Noël quelques jours avant, confie le président de la Chambre des députés avec deux sachets dans les mains. Je réfléchis aux cadeaux qui pourraient faire plaisir à mes proches, je me décide et je me lance. » Un processus que partage Louisa (35 ans), qui va essentiellement offrir cette année des livres, des jouets et des produits de beauté. « Je réfléchis, je repère et j’achète, explique-t-elle. Je prends vraiment mon temps pour faire le bon choix sauf si j’ai un coup de cœur. » Ce comportement, Jean-Claude Henkes, gérant de la librairie Ernster, l’a constaté depuis plusieurs années déjà. « Il y a dix ans, les gens commençaient leurs cadeaux de Noël fin novembre, début décembre, aujourd’hui c’est différent, avance-t-il. Même s’il y a beaucoup de monde en ville dès le début du marché de Noël, les gens n’achètent pas, mais repèrent. Ce repérage et cette réflexion durent jusqu’au 10 décembre à peu près et ensuite ils achètent. » Mais il y a un jour qui est totalement différent des autres. « Le 24 décembre, c’est un peu la panique, avance Jean-Claude Henckes. Ce jour-là, pour tous, il faut absolument un cadeau. »
Et au final, il y aura quoi sous le sapin ? Si on se fie à l’étude sur les achats de Noël de Deloitte, réalisée auprès de 600 Luxembourgeois, les cadeaux les plus offerts cette année seront des livres (43 %) devant les cosmétiques et les parfums (26 %). Mais le père Noël réserve parfois des surprises…
De notre journaliste Guillaume Chassaing