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A Manchester, Martial passe à travers les gouttes


Martial jouera le match le plus important de sa carrière, mardi soir à Wolfsburg. (Photo AFP)

Insolent de réussite dès son arrivée à Manchester, Anthony Martial, dans le dur, échappe pour l’instant aux critiques. En l’absence de Wayne Rooney, l’attaquant français passera un vrai test, mardi soir à Wolfsburg, où les Anglais comme les Allemands jouent pour une qualification en 8e de finale de Ligue des champions.

Après sa nouvelle prestation fade de 90 minutes contre West Ham samedi (0-0), les médias britanniques et les supporters des Red Devils, prompts à descendre en flèche n’importe qui, ont ainsi surtout retenu le cadeau que sa femme lui a offert pour ses 20 ans, un gâteau représentant Old Trafford avec le joueur assis sur le toit.

L’ex-joueur de Monaco n’a inscrit qu’un seul but, lors des treize dernières rencontres et n’a plus marqué depuis huit matches désormais. Un bilan nettement moins flamboyant que ses quatre buts lors des quatre premiers matches, avec notamment un slalom magnifiquement conclu dans la défense de Liverpool le jour de ses grands débuts mancuniens, le 12 septembre.

À ce rythme-là, le prix d’un transfert susceptible d’atteindre les 80 millions d’euros en incluant d’hypothétiques bonus, pourrait vite revenir comme un boomerang.

Étonnamment pourtant, actuellement seul, Louis van Gaal semble dans le collimateur des observateurs du club et le Néerlandais doit répondre depuis plusieurs semaines d’un jeu étriqué.

Essoré par LVG ?

«United n’a pas à s’inquiéter de devoir payer les (bonus dans les) clauses de transfert de Martial, car pour le Ballon d’or et le Soulier d’or, aucune chance avec LVG», ironisait ainsi samedi sur Twitter un supporter.

Après avoir reproché à van Gaal de l’utiliser exclusivement comme ailier, ce que le Néerlandais a corrigé il y a quelques semaines en le plaçant en pointe du dispositif, le public anglais voit ainsi en Martial un joueur dangereux, en permanence mobile, qui pèse sur les défenses et souffre cruellement de la méforme de Wayne Rooney.

Si le Bleu, qui attend également toujours d’ouvrir son compteur international après six sélections, n’a pas trouvé l’ouverture en huit matches, son équipe n’a frappé victorieusement que quatre fois dans l’intervalle, fragilisant la position de son entraîneur… Les critiques estiment aussi que LVG a cramé Martial en ne lui ménageant aucune plage de repos, puisque son effectif est déséquilibré et que seuls le Français ou Rooney peuvent jouer durablement en pointe.

Sans son coéquipier anglais, le Français est le joueur de champ qui a touché le moins de ballons, 46 seulement contre les Hammers. La faute seulement à une position basse sur le terrain, distante des joueurs censés le soutenir et l’approvisionner ?

Le Quotidien