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À la place de Tsipras, Marine Le Pen aurait poussé la Grèce à sortir de l’euro


La présidente du FN, Marine Le Pen, le 20 juin 2015 à Arras. (Photo : AFP)

La présidente du FN, Marine Le Pen, a affirmé lundi qu’à la place d’Alexis Tsipras, le Premier ministre grec, elle aurait engagé la Grèce vers la sortie de l’euro, «monnaie religieuse, sacrificielle, vaudou» qui «ne fonctionne pas».

Invitée à dire si à la place de M. Tsipras, elle aurait engagé le pays dans la sortie de l’euro, Mme Le Pen, lors d’une conférence de presse à Paris, a répondu : «Oui, je l’aurais fait.»

«La Grèce n’est plus libre. On a dépossédé le peuple grec de sa liberté», a critiqué la dirigeante d’extrême droite, soulignant qu’«il a été évoqué la nécessité pour le parlement grec de soumettre les lois» à Bruxelles «avant qu’elles ne soient votées».

D’après elle, c’est une «vente à la découpe de la Grèce qui vise à priver les Grecs de l’intégralité de leur patrimoine commun! C’est clairement une mise en esclavage d’un pays au sein même de l’UE».

Pour Mme Le Pen, «l’euro ne fonctionne pas, il pousse les pays vers l’effondrement économique, l’explosion du chômage, la paupérisation, la privation de leurs biens et de leur liberté». Mais les dirigeants européens ne peuvent pas, juge-t-elle, «admettre l’échec de l’euro car c’est admettre leur échec personnel».

L’accord auquel sont parvenus les dirigeants européens et M. Tsipras lundi matin aboutit d’après elle à «l’hyper austérité pour les uns, l’endettement à perpétuité pour les autres. Nous nous demandions quel est le prix de l’euro, nous le connaissons maintenant. Pour les Grecs, c’est un nouveau plan d’austérité et de privatisation, un plan massif, 50 milliards d’euros, ce qui représenterait en équivalant pour la France 600 milliards d’euros.»

Au sujet d’un fonds regroupant des actifs grecs à hauteur de 50 milliards d’euros pour garantir les privatisations promises, Mme Le Pen a ironisé: «On se moque de savoir si l’abattoir va être à Luxembourg ou à Athènes. La réalité, c’est que les Grecs passent à l’abattoir.»

Il y aura «une facture pour les Français de 16 milliards d’euros d’endettement supplémentaire, pris dans la poche des contribuables français, jetés dans le feu de la dette», alors que ça «ne réglera rien».

François Hollande «ment aux Français en laissant penser que cette opération sera indolore pour eux. Pouvons-nous nous permettre ce nouvel endettement? Nous cumulons déjà 2.000 milliards d’euros de dette», a-t-elle accusé.

Pour elle, M. Tsipras a fait «pire qu’une capitulation: une reddition. Il y a à l’évidence quelque chose qui a un parfum du référendum de 2005».

AFP