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80 km/h en France : le Sénat souhaite laisser les départements choisir


Critiquée par plusieurs associations dont "40 millions d'automobilistes", la baisse de la limitation de vitesse à 80 km/h sur le réseau secondaire pourrait être revue. (photo RL/ Julio Pelaez)

Les sénateurs suggèrent d’organiser des « conférences de la sécurité routière » avec les préfets et présidents de conseils départementaux, qui pourraient choisir au cas par cas de revenir à l’ancienne limitation à 90 km/h pour certaines portions du réseau routier secondaire.

Une mesure très critiquée

Critiquée par plusieurs associations dont « 40 millions d’automobilistes », la baisse de la limitation de vitesse à 80 km/h sur le réseau secondaire pourrait être revue. Les sénateurs ont adopté un article qui donne aux départements le pouvoir de sélectionner quelles portions de routes seront concernées par la limitation à 80 km/h.

Selon cet amendement au projet de loi d’orientations des mobilités, les présidents des conseils départementaux seraient rendus compétents pour fixer la limitation de vitesse sur les départementales.

Baisse marquée de la mortalité

Les préfets pourraient eux définir la vitesse maximale sur les routes nationales.

Cet amendement intervient donc un contexte de baisse marquée de la mortalité routière. « Depuis juillet, 116 vies ont été épargnées sur les routes secondaires abaissées à 80 km/h », avait défendu le Premier ministre, Édouard Philippe, qui estime que « ce bilan aurait pu être meilleur sans les dégradations de radars qui se sont multipliées depuis le début du mouvement des « gilets jaunes ».

« Nous avons pris une décision que nous savions impopulaire (…) Nous sommes fiers des résultats, de ces vies épargnées », déclarait t-il en janvier, sans calmer pour autant les anti-80 km/h.

« Ce n’est que de la com’! Comment peut-on parler de résultat historique alors qu’on est au même niveau que 2013? », lui avait répondu le délégué général de l’association « 40 millions d’automobilistes », Pierre Chasseray.