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Le débriefing du mardi – « Stanimal » et les autres


Stan Wawrinka est devenu, le temps d'un week-end, lui aussi un monument de Paris. (Photo : AFP)

Parce que cette édition 2015 ne se résume pas uniquement au sacre de Stan Wawrinka, voici un petit bilan de la quinzaine, porte d’Auteuil.

Stan Wawrinka (SUI/vainqueur) «Stanimal» est né!

À 30 ans, le Suisse a remporté son premier titre porte d’Auteuil, le deuxième en Grand Chelem, avec un tennis de rêve qui a englouti en finale le n° 1 mondial Djokovic. Longtemps écrasé sous le poids de la renommée de son compatriote Roger Federer, l’homme aux 17 trophées majeurs, «Stanimal» s’est hissé à force de persévérance parmi les tout meilleurs. Sa victoire à l’Open d’Australie en 2014 face à un Rafael Nadal blessé au dos demandait confirmation. Son coup de maître a réussi dimanche à conquérir 14 000 personnes, dont une bonne partie supporters de «Djoko», et achever de convaincre les sceptiques.

Novak Djokovic (SRB/finaliste) Quand ça ne veut pas…

Troisième finale et troisième défaite pour le Serbe qui devra attendre avant de peut-être remporter le dernier des quatre «Majeurs» manquant à son palmarès. Quasi invincible depuis le début de l’année, vainqueur de Nadal en quarts, puis de Murray en demies, «Nole» s’était ouvert la voie vers un triomphe. C’était avant que ses nerfs, maltraités par un Wawrinka étincelant, ne lâchent. Djokovic n’en reste pas moins un solide n° 1 mondial, avec 4 430 points d’avance sur son dauphin Federer, qui aura l’occasion de rebondir sur le gazon de Wimbledon, où le Serbe défendra son titre.

Rafael Nadal (ESP/quart-de-finaliste) La «Décima», un rêve envolé?

L’Espagnol n’avait pas les armes pour se parer d’une dixième couronne parisienne. À 29 ans, pourra-t-il encore le faire? Avec lui, rien n’est impossible. N’a-t-il pas déjà prouvé sa capacité à réaliser des «come-back» époustouflants? Dans l’immédiat, Nadal tentera surtout de stopper sa chute libre au classement (10e) en gagnant d’autres trophées, lui qui n’en compte qu’un, mineur (Buenos Aires), cette saison. Le gazon n’est pas son terrain favori malgré ses deux titres à Wimbledon (2008, 2010). Sorti dès les huitièmes l’an passé à Londres, il a toutefois de la marge pour y gagner des points.

Andy Murray (GBR/demi-finaliste) L’Écossais sort de terre…

Le Britannique s’est arrêté pour la troisième fois en demi-finales, mais cette fois-ci au terme d’une bataille dantesque contre Djokovic. Il a réalisé d’indéniables progrès sur terre battue en y remportant ses deux premiers titres cette année (Munich, Madrid). Hyper constant depuis le début de la saison, Murray a lancé de belle manière son entreprise de reconquérir Wimbledon, où il fera partie des favoris.

Roger Federer (SUI/quart-de-finaliste) Wimbledon pour reverdir?

Le maestro helvète a fait mieux qu’en 2014 (huitièmes), mais n’a plus atteint le dernier carré depuis 2012. L’ocre, surface la plus exigeante physiquement, ne semble plus être une terre d’avenir pour le Bâlois qui fêtera ses 34 ans le 8 août. Le gazon, en revanche, peut encore le satisfaire dans sa quête d’un 18e titre du Grand Chelem. L’an dernier, Federer n’était pas passé loin, ne chutant qu’en finale face à Djokovic au terme d’une partie grandiose.

Jo-Wilfried Tsonga (FRA/demi-finaliste) RG, le secret du tremplin?

Le Manceau n’avait pas gagné plus de deux matches d’affilée avant Roland-Garros. Il y a réalisé une nouvelle épopée, après celle de 2013, rappelant qu’il restait le plus constant des Français. Son punch retrouvé et les bénéfices de son travail au niveau mental ravivent l’espoir sur les surfaces rapides, plus adaptées à son jeu.

Serena Williams (USA/lauréate) Malade, elle a mis la fièvre

Même grippée, la reine de la WTA a encore repoussé la concurrence. Titrée pour la vingtième fois en «Majeurs», l’Américaine n’est plus qu’à deux longueurs du record établi dans l’ère moderne par l’Allemande Steffi Graf. Son doublé Melbourne-Paris l’a place même en position de réaliser le Grand Chelem sur une année, comme l’avait fait Graf en 1988. Pour entretenir le rêve, Serena devra réussir la transition à Wimbledon et faire oublier ses échecs prématurés lors des deux dernières années.

Maria Sharapova (RUS/8e de finaliste) La «Tsarine» perd sa couronne

La Russe n’a pas réussi à conserver son titre, dominée par la Tchèque et future finaliste Lucie Safavora. C’est la première fois qu’elle ne figure pas dans le dernier carré à Paris depuis 2010. La vedette russe s’est toutefois remotivée avec l’approche de Wimbledon, où elle avait connu son premier moment de gloire en 2004 à seulement 17 ans.

Le Quotidien