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1er Mai à Paris : le défilé bloqué par des centaines d’individus encagoulés


La préfecture a fait état d'environ 1 200 individus encagoulés sur le pont d'Austerlitz. (photo AFP)

La manifestation parisienne du 1er Mai avançait difficilement, après s’être élancée de la place de la Bastille, bloquée par des centaines d’individus encagoulés.

La préfecture a fait état d’environ 1 200 individus encagoulés sur le pont d’Austerlitz. Deux personnes ont été interpellées et placées en garde à vue avant même le début de la manifestation. Rassemblés autour de banderoles comme « Premiers de cordée, premiers guillotinés » ou « Cette fois, on s’est organisé », ils criaient « Tout le monde déteste la police », « Paris, debout, soulève-toi » ou encore « Zyed, Bouna, Theo et Adama, on n’oublie pas, on pardonne pas ».

Lundi, la préfecture de police avait évoqué un risque de débordement par « des groupes extrémistes » voulant faire de cette journée « un grand rendez-vous révolutionnaire », et prévoyant de « s’en prendre violemment aux forces de l’ordre ainsi qu’aux symboles du capitalisme ».

Côté syndicats, plusieurs milliers de personnes ont finalement commencé à défiler, avec une heure de retard, en direction de la place d’Italie à l’appel de la CGT, Solidaires, la FSU et des fédérations franciliennes de FO. Les syndicats étudiant Unef et lycéen UNL étaient aussi présents en tête de cortège. « Un premier mai revendicatif, combatif; contre la remise en cause des acquis sociaux, la sélection à l’université; pour le progrès social, la paix, la solidarité internationale », proclamait la banderole de tête.

« Tradition française » de division syndicale

Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, a regretté que FO et la CFDT aient boudé l’appel de sa confédération. « J’en suis désolé, je ne comprends pas, alors qu’il y a beaucoup de luttes unitaires dans tout le pays, qu’au niveau des confédérations on n’arrive pas à mettre de côté nos différences pour travailler ce qui nous rassemble », a-t-il dit devant la presse avant le départ.

Pour Eric Beynel, porte-parole de Solidaires, « ce qui est important c’est qu’à partir de toutes ces luttes qui existent, (…) pendant tout le mois de mai on construise de plus en plus fortement une mobilisation qu’on souhaite la plus large et la plus forte possible ». Bernadette Groison (FSU) a regretté elle aussi cette « tradition française » de division syndicale.

L’an dernier, près de 142 000 personnes avaient manifesté à Paris selon la police, et six policiers avaient été blessés, dont l’un grièvement par un cocktail Molotov.

Le Quotidien/AFP