Chris Froome, porteur du maillot jaune du Tour de France, s’est plaint samedi d’avoir été visé par un spectateur qui lui a jeté de l’urine et l’a traité de dopé.
« C’était 50 ou 60 kilomètres après le départ, un type m’a précisément visé avec une tasse qu’il a lancée sur moi. Pas de doute, c’était de l’urine », a déclaré le Britannique qui a mis en cause les reportages alimentant la suspicion sur ses performances et son équipe Sky.
« C’est dû à des reportages irresponsables qui ont été faits ces derniers jours. Ceux qui ont jeté la suspicion se reconnaîtront », a ajouté Froome sans citer de noms.
« Je suis très déçu par la tournure des événements. Je n’accuse pas le public, dont la majorité nous soutient. Là, c’est une minorité qui s’exprime », a estimé l’Anglais en rappelant un autre incident survenu à l’un de ses équipiers. Son lieutenant australien Richie Porte a affirmé samedi matin avoir reçu un coup de la part d’un spectateur dans le final de l’étape de La Pierre-Saint-Martin mardi dernier.
« On travaille dur pour arriver à ce niveau, tout ça ne fait pas du bien à notre sport », a poursuivi le porteur du maillot jaune. « Des milliers et des milliers de personnes nous encouragent, mon équipe et tous les coureurs. C’est fantastique. Je remercie la majorité du public mais une minorité détruit l’ambiance ».
« Le ton mis dans certains reportages fait que certaines personnes les croient », a ajouté Froome sans perdre son calme: « C’est inacceptable ! »
Par le passé, de rares incidents de ce type ont eu lieu sur les routes du Tour, pour l’essentiel à l’abri du phénomène du hooliganisme. En 2013, Mark Cavendish avait été arrosé d’urine durant le contre-la-montre du Mont-Saint-Michel, au lendemain d’un sprint tumultueux dans lequel le Britannique n’avait pourtant pas commis de faute.
Le cas le plus grave dans le Tour date de 1975. Un spectateur avait asséné un coup de poing au foie au champion belge Eddy Merckx, alors porteur du maillot jaune, dans la montée du Puy-de-Dôme.
AFP