14e étape – Bob Jungels dans l’échappée : « Je suis content de ma course »

Le champion national luxembourgeois, Bob Jungels, a pris la huitième place de la 14e étape du Tour de France, entre Rodez et Mende. C’est Steve Cummings (MTN-Qhubeka) qui s’est imposé devant Thibaut Pinot (FDJ) et Romain Bardet (AG2R La Mondiale).

Il l’avait promis, il l’a fait. Bob Jungels (Trek) n’a pas raté la bonne échappée de la 14e étape qui arrivait ce samedi à Mende. A quelques 120 kilomètres de l’arrivée, il était parti en compagnie d’une dizaine de coureurs, dont Le Slovaque Peter Sagan (Tinkoff-Saxo) ou le Colombien Rigoberto Uran (Etixx-Quick Step). Une vingtaine de kilomètres plus loin, un groupe de contre revenait. Finalement, une vingtaine de coureurs, possédant longtemps entre sept et six minutes sur le peloton emmené gentiment par l’équipe Sky, coupait la route.

Le groupe de tête se disloqua évidemment dans la côte d’arrivée où Romain Bardet (AG2R la Mondiale) fut le plus rapide à attaquer. « J’ai préféré attendre un peu car je ne suis pas le meilleur grimpeur mais je suis revenu sur Pinot et Bardet et je me suis efforcé de prendre le dernier virage pour les distance au sprint », rappelait l’Anglais Steve Cummings (MTN-Qhubeka), vainqueur du jour.

Bob Jungels, qui a très bien géré son ascension, prenait la huitième place. « Dans les petites côtes comme ça, je me base sur Sagan car il a un peu près le même niveau. Il faut être réaliste des Pinot ou des Bardet vont plus vite que moi dans ce type d’ascension. Avec une huitième place, je peux être satisfait », racontait Bob Jungels juste après l’arrivée, en haut de la côte de Mende.

Le Quotidien : Bob, vous aviez répété ces derniers jours que vous vouliez partir dans une échappée. Ce que vous avez réalisé…

Bob Jungels : Oui, c’était le plan du jour. C’était soit Haimar (Zubeldia) ou moi qui devait partir dans l’échappée. Je l’ai fait.

On a eu le sentiment que vous avez pris beaucoup de plaisir dans cette échappée…

Oui, j’adore ce genre de course. Quand c’est dur, c’est bien pour moi. Il fait toujours un peu trop chaud mais à la fin je suis super content d’être là, d’avoir fait la course. J’ai tout donné.

Justement vous n’avez pas l’impression d’avoir pris plus de relais que les autres ?

Oui, c’est sûr. Des fois, je trouve que c’est plus facile de prendre des relais, l’entente dans le groupe n’était pas super. J’ai préféré tourner, pour être là, toujours. Car on a vu un moment qu’une cassure s’était opéré nous étions à six, avec trois coureurs de la Française des Jeux. Et j’étais là, donc, ce n’était pas plus mal. Si ça casse devant, t’es certain que tu n’es pas là.

Vous connaissiez le final ?

Non, je ne connaissais pas. Mais ce n’est pas trop difficile d’imaginer. Lorsque tu as trois kilomètres à 10% d’indiqués sur le road-book, ça veut dire que c’est dur. Je suis content de ma performance. J’ai tout essayé. J’ai pris mon rythme. J’ai toujours des difficultés pour suivre le rythme des grimpeurs après deux kilomètres d’ascension et ensuite, je reprends mon allure de croisière et je reviens un peu.

Le vainqueur du jour, Steve Cummings était d’ailleurs avec vous au bas de l’ascension.

Oui, il fait la même chose. Il était plus fort que moi dans l’ascension. Mais je suis content, je peux construire quelque chose là dessus. C’est déjà pas mal.

Vous aviez vu Steve Cummings partir vers le succès ?

A la fin du compte, il gagne, c’est un peu un coureur comme moi mais il a a beaucoup d’expérience et les Français (NDLR : Thibaut Pinot et Romain Bardet) qui se battent un peu.

Vous venez de faire un effort conséquent. Pensez-vous qu’on vous reverra ces prochains jours sur le front de l’attaque ?

Oui, je pense qu’aux alentours de Gap (lundi, 16e étape, Bourg de Péage-Gap), cela peut m’aller. Comme l’an passé sur le Dauphiné où malheureusement, j’avais chuté. Mais après mes efforts du jour, je vais essayer de prendre du recul et si je peux, pourquoi pas encore une fois ?

De notre envoyé spécial à Mende, Denis Bastien