Xavier Bettel a condamné ce mardi 29 octobre le vote du Parlement israélien interdisant à l’Agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens d’exercer en Israël.
Actuellement à Chypre pour célébrer les 20 ans de l’entrée de ce pays dans l’Union européenne, le ministre des Affaires étrangères, Xavier Bettel, n’a pas tardé à réagir au vote du Parlement israélien, la Knesset, interdisant à l’agence onusienne en charge des réfugiés palestiniens (UNRWA) d’intervenir sur son territoire.
Alors qu’il s’exprimait lors d’une conférence de presse commune avec son homologue chypriote, Konstantinos Kombos, Xavier Bettel a déploré la décision unilatérale israélienne : «Sans l’UNRWA, il n’y a pas d’éducation, il n’y a pas de santé, il n’y a pas de nourriture».
«Je me rends dans quelques heures en Israël, et demain en Palestine où je rencontrerai le président de la Knesset et les ministres des Affaires étrangères israélien et palestinien. Je rendrai aussi visite à l’UNRWA. Nous allons continuer de soutenir cette organisation parce qu’il n’y a pas d’alternative.
Place à la colère
Interrogé la veille sur le conflit au Proche-Orient, Xavier Bettel a décrit «une situation insupportable», lui qui, pour la quatrième fois en un an, se rend dans la région. «La paix en Palestine sera la sécurité d’Israël», répète-t-il comme il l’a fait tous ces derniers mois.
Mais désormais, la colère est également présente : «Je ne trouve plus de justification», explique-t-il avant de reprendre : «Selon les dires, les Israéliens auraient presque terminé la mission unilatérale qu’ils se sont donnés. Si demain, on me dit que le Hamas et le Hezbollah font partie de l’histoire, on pourra dire qu’au moins c’est une chose de faite. Mais comment expliquer à des dizaines de milliers de gens qui sont victimes au Liban que leur enfant, leur mère ont été tués parce qu’ils se trouvaient là au mauvais endroit, et parce que leur voisin n’était pas quelqu’un de bien?»
Le ministre des Affaires étrangères entame ce mardi un périple de trois jours, passant d’abord par Chypre avant de rejoindre Jérusalem et Ramallah.
De notre envoyée spéciale au Proche-Orient, Isabelle Simon