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Winterlights : l’effervescence est au rendez-vous


Pascal Pirucci, gérant du Grill Bar Rond, institution des kermesses luxembourgeoises, voit passer beaucoup de touristes sud-américains.  (photos Georges Noesen)

Deux semaines après l’ouverture du marché de Noël de la capitale, les commerçants reviennent sur leurs premières impressions de cette édition 2024.

Les Winterlights de la capitale battent leur plein depuis deux semaines. Au berceau du marché de Noël, sur la place d’Armes, les odeurs de nourriture se font sentir de tous les côtés. Les chalets disposés au milieu de la place laissent s’échapper de la fumée distinctive d’une bonne friture de kermesse.

À l’approche de l’heure du déjeuner, les visiteurs se tassent devant les stands pour commander à manger. Et de l’autre côté des comptoirs, les commerçants ne cessent de s’affairer pour combler les demandes et envies de leurs clients… Parfois un petit peu insolites : «La dernière fois, une dame m’a commandé deux saucisses dans un seul pain», s’amuse Jeff Schmitz, gérant du Chalet Gourmet, institution des kermesses luxembourgeoises.

Une autre institution se tient aussi sur cette place, le Grill Bar Rond. «Nous sommes connus pour nos gromperekichelcher, nos hamburgers et nos wursts», note Pascal Pirucci, le gérant. Sur les grills, steaks, oignons et saucisses sont rangés les uns à côtés des autres, prêts à être mis dans du pain et servis.

Pascal Pirucci est passé de l’autre côté du comptoir il y a peu de temps. «Je venais manger mes galettes et mes hamburgers ici !» Avant, il était banquier. Mais en mars, il a quitté son job pour reprendre complétement la gérance du Grill Bar Rond, qu’il avait racheté en 2007 avec son frère. Il passe désormais ses journées dans son chalet, au contact des clients.

Denise Asselborn, gérante de la crêperie bretonne place de la Constitution, remarque une augmentation de la fréquentation.

Ils sont d’ailleurs beaucoup à passer au marché de Noël de la capitale depuis son lancement le 22 novembre dernier. «Nous avons très bien commencé grâce au temps», entend-on dans la bouche des différents commerçants rencontrés. Il faut dire que les premiers week-ends du marché de Noël ont été marqués par un temps ensoleillé et frais.

«Les gens viennent se réchauffer avec un vin chaud, et manger», constate Pascal. Ce jour-là, nous sommes en pleine semaine, le temps est nuageux et frais. Ce qui n’empêche pas les visiteurs d’affluer. «Notre pire ennemi dans ce métier, c’est la pluie ! Pas la neige, ni le froid.» Le gérant a donc quelques craintes pour ce week-end, avec la pluie annoncée. «C’est 80% de personne en moins lorsqu’il pleut…»

Il relativise malgré tout : «C’est les aléas du métier, il faut faire avec», souffle-t-il. Surtout que l’avantage du marché de la capitale, ce sont les touristes. «Il y a beaucoup de bus avec des touristes d’Amérique du Sud. C’est les vacances d’été là-bas, donc ils viennent et font le tour de l’Europe. Ils restent deux ou trois heures à Luxembourg pour visiter les marchés.» Lui qui tient un deuxième chalet à Differdange, voit la différence en termes d’affluence : «À Differdange et à Esch, il n’y a pas de touriste… Alors que ça fait tout!»

Un marché toujours plus fréquenté

Un peu plus bas, sur la place de la Constitution, le monde ne manque pas non plus à l’appel. Accoudés aux tables hautes installées pour l’occasion, verre de Noël à la main, les visiteurs passent leur pause déjeuner sous les lumières du sapin doré, et de la grande roue. Pour se restaurer, l’une des vedettes de cette place, c’est la crêperie bretonne.

Les crêpes s’enchainent sur les plaques de cuisson à mesure que les clients s’y ruent. «Il y a beaucoup de touristes et d’effervescence cette année», constate Denise Asselborn, gérante du chalet. Et parmi les touristes les plus présents à son chalet, il y a les irlandais : «Ils viennent pour mes Irish Coffees… Ils disent qu’ils sont meilleurs qu’en Irlande», sourit-elle.

Elle a l’impression que le marché de la capitale est plus fréquenté que les années précédentes : «Il y a une belle fréquentation. Le marché est exponentiel chaque année.» Cette augmentation semblerait venir de la fin de la crise sanitaire. Après des mois – voire des années – passés à la maison, les gens profitent désormais du moindre évènement pour sortir et célébrer. «Les gens ont besoin de magie et de féérie dans leur quotidien», glisse Denise.

Sophie vend des Bamkuch aussi bien aux Luxembourgeois connaisseurs qu’aux touristes curieux de découvrir cette spécialité.

Les stands de restauration ne sont pas les seuls à recevoir les visiteurs. Aux stands de vente aussi, le monde afflue. Sur les étals d’un chalet, des gâteaux ronds de toutes les couleurs sont exposés. Deux touristes s’y arrêtent, intriguées, et demandent de quoi il s’agit. «Des Bamkuch, une spécialité luxembourgeoise», leur répond Sophie en anglais.

«Nous avons autant de Luxembourgeois que de touristes qui découvrent ce gâteau», explique-t-elle. Et bien que la clientèle n’ait pas trop changé au fil des années, elle remarque tout de même quelques évolutions : «Les gens viennent pour faire le tour de tous les marchés de la Ville, ce n’était pas comme ça avant le covid.»

À quelques pas de là, un autre commerçant coupe de la porchetta derrière sa petite vitrine en verre. Autour de lui, de nombreuses charcuteries italiennes sont exposées. «Je suis de Florence, je viens au Luxembourg spécialement pour le marché de Noël», explique-t-il. Cela fait sept ans maintenant qu’il tient ce stand chaque hiver au marché de la capitale.

«Mon chef a été invité par la Chambre de commerce comme représentant de la Toscane, comme il y a beaucoup d’Italiens ici!» Ces derniers sont d’ailleurs nombreux à venir s’approvisionner à ce chalet, autant que les Luxembourgeois. Et, comme partout, les touristes y sont légion.

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