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«Welcome Day» : l’université «renaît après deux mois de vacances»


Après le «Welcome Day» vendredi, 1 500 étudiants feront leur première rentrée à l’université lundi. (Photos : alain rischard)

À trois jours de la rentrée, l’université était déjà pleine de vie ce vendredi à l’occasion de la journée de bienvenue si importante pour l’accueil des 1 500 nouveaux étudiants cette année.

Vendredi matin, on retrouve au pied des hauts-fourneaux à Belval une population qui avait déserté les environs depuis le début du mois de juillet. D’un pas plus lent que la moyenne et en possession d’un sac estampillé université du Luxembourg, ils sont facilement reconnaissables : ce sont les étudiants. Et pas n’importe lesquels puisqu’il s’agit de ceux qui feront leur première rentrée sur le site lundi, le 15 septembre, et qui sont déjà présents pour la traditionnelle journée de bienvenue.

«Chaque rentrée est excitante, puisque c’est la jeunesse qui revient sur le site qui était en léthargie et qui renaît après deux mois de vacances», se félicite Philippe Hiligsmann, vice-recteur aux affaires académiques et étudiantes. Pour son plus grand plaisir donc, une belle agitation règne jusqu’au cinquième étage de la Maison du savoir où se trouvent de nombreux stands sur les différentes formations, l’organisation du campus et la vie étudiante. De quoi bien accueillir les 1 500 nouveaux inscrits en cette rentrée 2025/2026, «un très bon cru».

Bien accueillir les internationaux

Au Grand-Duché, la journée de bienvenue prend tout son sens puisqu’ils sont nombreux à découvrir l’université en même temps que le pays. «Nous avons près de 150 nationalités au sein de la population étudiante et cela se reflète sur les nouveaux inscrits donc on garde la même proportion, entre 50 % de Luxembourgeois et 50 % d’internationaux», estime le vice-recteur.

L’enjeu est donc de faciliter l’intégration de cette population étrangère en classe mais aussi en dehors des murs de l’université. Pour ce faire, de nombreuses associations étudiantes tiennent des stands tels que celui d’Ali, dédié aux membres du programme Erasmus. «Nous sommes là pour briser la glace en organisant des évènements comme des sorties touristiques, en allant au zoo, à la patinoire ou avec des soirées karaoké au bar», énumère-t-il.

Ce dernier évoque «les premiers jours où tu ne connais personne, tu ne connais pas le pays et tu ne sais même pas où aller manger». Il l’a lui-même vécu en arrivant de Syrie en 2022. À partir de sa première sortie au château de Vianden, Ali a tissé des liens et a rencontré des Luxembourgeois, «la population la plus accueillante qui existe».

«Renforcer la vie étudiante»

Posté à l’entrée avec son polo de l’université, Jaskeerat s’est aussi engagé afin de guider les nouvelles têtes qui lui rappellent ses débuts : «Je me revois en eux donc je voulais les aider du mieux possible». Originaire d’Inde, il est arrivé au Luxembourg pour suivre le master entrepreneuriat et innovation et ne peut que louer l’accueil qu’on lui a réservé. «Comme je porte un turban, j’avais peur d’être mal vu ou rejeté mais pas du tout, je me suis senti accepté. Il y a tellement de nationalités ici, c’est super.»

À l’avenir, l’intégration des internationaux, comme des Luxembourgeois, pourrait encore s’améliorer puisque Philippe Hiligsmann travaille afin «de renforcer la vie étudiante». Cela passe, selon lui, par la promotion des activités extra-académiques et le lancement d’un nouveau «certificat pour l’engagement et le leadership» qui permettra d’encourager la participation à la vie étudiante grâce à l’octroi de crédits.

Toujours lié à l’intégration, l’Uni souhaite également «implémenter une politique de logements plus volontariste et, à long terme, essayer de créer des bâtiments», bien qu’elle ne possède pas mais assure seulement la gestion des résidences.

Deux nouveautés en médecine

Bien que déjà très internationale, l’université ne reste pas moins toute jeune. Fondée en 2003, elle ne cesse d’évoluer et étoffer son offre académique. Les nouveautés cette année concernent notamment la médecine, avec un bachelor d’assistant technique médical de radiologie et un second en sciences maïeutiques – sage-femme.

Ce dernier se déroule sur huit semestres afin de «permettre aux sages-femmes de réaliser des actes jusque-là délégués à un médecin dans le suivi de grossesse, d’accouchement et post-partum», explique Annabelle Pierron, sage-femme et enseignante-chercheuse. Avec 15 places pour 60 candidatures, dont un homme, le bachelor a été «victime de son succès» et accueillera finalement 21 étudiantes. «On a hâte de les rencontrer» confie, impatient, Joeri Vermeulen, sage-femme et professeur invité.

Pour les formations déjà bien installées, Philippe Hiligsmann constate que «les best-sellers restent le droit, l’éducation et l’informatique».