Le Luxembourg n’a pas de recommandations de voyage spécifiques pour les personnes LGBTQ+ se rendant aux États-Unis. Pourtant, la situation a changé.

Face à la nouvelle administration Trump, plusieurs pays européens revoient leurs recommandations de voyage pour les personnes LGBTQ+ se rendant aux États-Unis. Les Pays-Bas, l’Allemagne, la Finlande et même la Belgique ont ainsi actualisé leurs conseils. Sur le site du ministère néerlandais des Affaires étrangères, la déclaration qui affirmait que les lois américaines étaient «comparables à celles des Pays-Bas» a désormais été remplacée sur son portail de voyage par «les lois et coutumes aux États-Unis concernant les personnes LGBTQI+ peuvent différer de celles des Pays-Bas».

Depuis que Donald Trump est arrivé au pouvoir, plusieurs protections pour les minorités sexuelles ont été supprimées. Une identification de genre strictement binaire (homme ou femme) sur les passeports et les visas est, par exemple, désormais imposée.

Pour l’instant, le Luxembourg n’entend pas modifier ses recommandations à ses ressortissants, puisque comme l’explique le ministre des Affaires étrangères, Xavier Bettel, ce mardi 22 avril, interpellé sur ce sujet par Sven Clément. La raison en est simple : «Le ministère n’a pas d’avis de voyage spécifique ni d’autres recommandations de voyage pour les États-Unis». Le ministère invite cependant «tous les voyageurs à s’informer soigneusement sur les réglementations de voyage et la sécurité générale de leur pays de destination, y compris en ce qui concerne le contexte spécifique des personnes LGBTQ+.»

D’ailleurs, «conscients de la situation des citoyens LGBTQ+», les ambassades et consulats du Luxembourg ainsi que les pays partenaires peuvent fournir «une assistance consulaire en cas de problème». Xavier Bettel profite de la question du député pirate pour rappeler que tous les citoyens luxembourgeois devraient s’inscrire sur la plateforme Luxembourgeois à l’étranger (LamA), afin que le contact avec eux puisse être facilité en cas d’urgence. Et de rappeler que «la promotion et le respect des droits de l’homme constituent l’un des piliers fondamentaux de la politique étrangère du Luxembourg». Une politique que le Luxembourg continuera de défendre «tant au niveau multilatéral que dans les discussions bilatérales».