Au Luxembourg, près d’un résident sur deux a été touché par des atteintes aux biens durant ces cinq dernières années, annonce le Statec dans un rapport publié ce jeudi.
Ce jeudi, le Statec publie un rapport dans lequel il passe à la loupe les victimes de vols et de fraudes au Luxembourg. Selon les chiffres collectés dans une enquête sur la sécurité conduite en 2019/2020, l’Institut national de la statistique fait le point sur les vols, les cambriolages, les fraudes et les caractéristiques des victimes. À travers ces chiffres, il y relève que 31 % des ménages ont été concernés par un ou plusieurs de ces délits en 2019/2020 – un point de pourcentage de plus qu’en 2013, lors de la dernière vague de l’enquête.
En cinq ans, les vols sans violence ont augmenté de quatre points de pourcentage au Grand-Duché. En 2019/2020, 17 % de la population du Grand-Duché a été victime de ce type de délit. Ils étaient 13% en 2013. Les vols avec violence observent le chemin inverse en passant de 4 % à 2 % entre 2013 et 2019/2020.
Fraude à la consommation, le délit le plus fréquent
Les fraudes à la consommation représentent les délits les plus fréquents au Luxembourg avec un peu moins de 18 % de la population touchée. Sur les cinq dernières années, leur niveau est resté stable. En entrant dans le détail de ce type de méfait, le Statec souligne que les fraudes aux cartes bancaires ou aux services bancaires constituent les délits les plus répandus sur notre territoire.
Dans l’ordre, la réalisation de transactions bancaires frauduleuses en ligne représente 67 % de ces fraudes, suivie par la falsification et l’utilisation d’une carte bancaire (25 %) et l’utilisation sans permission de cartes bancaires perdues ou volées (8 %). En général, sur les cinq dernières années, un peu moins d’une personne sur cinq déclare qu’elle ou un membre de son ménage en a déjà été victime.
Les cambriolages en baisse
Depuis 2013, la part des victimes de cambriolages dans la population est passée de 19 % à 13 %. En 2019/2020, c’est une personne sur dix qui déclare que sa résidence principale a déjà été cambriolée, ou qu’on a essayé de la cambrioler au cours des cinq dernières années. Cette baisse des chiffres peut s’expliquer par la période de confinement, mais pas que ! Le Statec note qu’«un recul tendanciel du nombre de cambriolages des domiciles privés est néanmoins constaté depuis maintenant plusieurs années».
D’après les chiffres de la police, 2 228 incidents cambriolages avaient été signalés en 2013, pour 1 404 en 2013 et 1 076 en 2020. Dernier point concernant les cambriolages, ces derniers sont plus fréquents dans le sud du pays, en raison de la densité de population, plus élevée que dans le Nord.
Les jeunes, davantage victimes
Si l’on peut penser que les malfrats visent plutôt les personnes âgées et fortunées, les chiffres relevés par le Statec mettent à mal ces croyances populaires. Par exemple, pour les fraudes à la consommation ou pour les vols sans et avec violence, les taux de victimisation diminuent de moitié avec l’âge de la personne.
Pour les 16 à 24 ans, une personne sur cinq a déjà été victime de fraude à la consommation au cours des cinq dernières années, contre seulement une sur dix chez les plus de 65 ans. « Près d’un quart de la population la plus jeune a été confrontée à un vol sans violence, alors que seul un septième de la population la plus âgée l’a été », ajoute l’Institut de statistiques.
À propos des revenus des ménages touchés par ces différents méfaits, il n’y a pas de différences significatives entre les différents groupes de revenus, que ce soit pour les cambriolages, les vols de véhicules ou les vols d’objets dans ou sur une voiture. Les personnes aisées sont autant victimes que les plus pauvres, et vice-versa. Il en va de même entre les hommes et les femmes. Aucun sexe n’est privilégié par les malfaiteurs lorsqu’il s’agit de réaliser un délit.