Déjà présentes au Kirchberg et à Junglinster, de nouvelles bornes SuperChargy sont désormais présentes sur les aires d’autoroute et vont continuer à se multiplier à travers le pays.
Elles font aujourd’hui partie du quotidien des résidents. Depuis quelques années, les points de recharge pour véhicules électriques se multiplient dans le paysage luxembourgeois. Si les bornes Chargy, déjà installées sur tout le territoire, sont désormais monnaie courante, la nouvelle génération commence elle aussi à s’implanter.
Baptisées SuperChargy, seules huit de ces bornes étaient disponibles : quatre au Kirchberg et quatre à Junglinster. Dorénavant, les aires de Capellen et de Berchem seront elles aussi équipées de six points de recharge chacune. «Tu vas pouvoir tweeter à tes compatriotes qu’ils pourront aller des Pays-Bas à la Côte d’Azur sans souci», a lancé Claude Turmes, ministre de l’Énergie et ministre de l’Aménagement du territoire au vice-président exécutif de la Commission européenne, Frans Timmermans. Tous deux étaient réunis à Capellen avec François Bausch, ministre de la Mobilité et des Travaux publics, hier matin pour l’inauguration de ces premières bornes à destination des autoroutes.
La neutralité carbone d’ici 2050
«C’est une vraie révolution pour la mobilité», a lancé Frans Timmermans. «Quand nous avons émis l’idée de la fin des voitures thermiques pour 2035, c’était impensable pour tout le monde. Mais nous avons finalement trouvé un accord.» Face aux rapports du GIEC de plus en plus alarmants, la transition vers la voiture 100 % électrique est une nécessité pour atteindre les objectifs fixés par la loi européenne sur le climat. «Nous pourrons baisser nos émissions de 55 % d’ici 2030 et atteindre la neutralité carbone d’ici 2050.»
D’ici fin 2023-début 2024, 88 bornes SuperChargy, réparties sur 19 stations, couvriront le réseau luxembourgeois. «Nous sommes le deuxième pays européen en termes de couverture, derrière les Pays-Bas», a rappelé François Bausch. «Le Luxembourg respecte les critères européens qui demandent une borne tous les 60 km.» Des aides sont également prévues pour inciter les acteurs privés à investir dans des infrastructures supplémentaires. Le projet de loi, qui prévoit 40 millions d’euros sur cinq ans, doit être débattu aujourd’hui.
Une transformation «soutenable»
Cette densification permettra d’inciter les habitants du Grand-Duché à passer au tout électrique, le manque de possibilités de recharge sur le réseau routier représentant encore un frein pour sauter le pas. «Aujourd’hui, il n’y a plus de crainte à avoir au Luxembourg», assure Claude Turmes. «En 2021, plus de 3,5 millions de kilowattheures ont été rechargés sur près de 1 000 stations du réseau Chargy», détaille Alex Michels, responsable asset management chez Creos, le responsable du réseau de distribution. «Rien que pour cette année, le cap des 3 millions de kilowattheures vient d’être franchi au mois de juin.»
L’alternative aux énergies fossiles
Dans une période marquée par de fortes hausses du prix des carburants, la voiture électrique, si elle représente encore un investissement, permet aussi de limiter la facture à la pompe, d’autant qu’il est bien sûr possible d’économiser encore plus en la rechargeant chez soi, sur le réseau domestique. «Ces bornes permettent de recharger une voiture entièrement en 30 minutes contre 8 heures sur une borne ordinaire. Pour un rechargement de 20 à 30 %, il faut une quinzaine de minutes», détaille Alex Michels. „On se rapproche d’un plein de carburants qui prend une dizaine de minutes.» Sur les six premiers mois de l’année, 15 % des voitures vendues au Luxembourg étaient 100 % électriques et 9 % des modèles hybrides. «Elles représentent 5 % du parc automobile», ajoute François Bausch.
Mais cette transition représente aussi un nouveau choix de société. «L’essor de l’électromobilité nous aide non seulement à sortir de la dépendance européenne des énergies fossiles russes, mais également à lutter contre le changement climatique», indique Claude Thurmes. Toutes les bornes sont en effet alimentées par des énergies renouvelables, mais pas forcément produites au Luxembourg. «Mes enfants me disent qu’ils n’ont pas besoin de voitures mais de mobilité», avance Frans Timmermans. «La transformation de la société doit prendre une direction soutenable.»
L’emplacement de l’ensemble des bornes Chargy et SuperChargy est disponible ici.
Le chiffre : 100 000
C’est le prix, en euros, pour l’installation d’une seule borne SuperChargy. «Il faut également ajouter les coûts pour le renforcement du réseau», précise Alex Michels. Trois bornes d’une vitesse de charge de 160 kW et trois autres de 350 kW ont été installées sur l’aire de Capellen Nord. «Mais nous avons une capacité qui nous permettra de raccorder cinq à huit fois plus de bornes.»
Seul petit inconvénent: comme l’Allemagne va bentôt manquer de courant à moins de relancer toutes leurs centrales au charbon, les luxembourgeois qui ont avalé le baratin gouvernemental vont rouler…au charbon!
S’il y a assez de courant disponible. Sinon, ils iront à pied.
Bien entendu, on pourrait importer de l’électricité peu chère de France mais l’idéologie a dit que non, c ‘éait de l’électricité sale.
Sans doute que le charbon est plus propre!!!!!