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Visite dans les futures « coulisses » du tram


Vus du toit du bâtiment administratif, le centre de remisage (à g.) et l'atelier du futur CRM ont bien avancé et devraient être prêts l'année prochaine. (photo Isabella Finzi)

Le «Neien Tramsschapp», le futur centre de remisage et de maintenance du tram, est sur la bonne voie. Jeudi, le ministre du Développement durable et des Infrastructures, François Bausch, a visité le chantier, qui sera terminé dans les temps.

Le chantier du tram respecte le calendrier fixé. Les premiers rails ont été posés sur l’avenue J.-F.-Kennedy cet été. D’autres le seront au Limpertsberg courant mars. Et la construction du «Neien Tramsschapp», le centre de remisage et de maintenance (CRM), avance bien. Les habitués du rond-point Serra au Kirchberg s’en rendent compte au fil des semaines.

Le ministre du Développement durable et des Infrastructures, François Bausch, l’a constaté, jeudi, lors de sa visite du chantier, un an après avoir donné le coup d’envoi des travaux de construction en posant la première pierre le 18 septembre 2015. « Nous sommes dans les temps , avance René Biwer, le président de Luxtram SA. Actuellement, 40 entreprises et quelque 150 personnes travaillent ensemble sur le chantier. Le CRM sera totalement opérationnel au second semestre 2017. »

Les fosses sont (presque) prêtes à accueillir les rames en quête d'une ré- paration.

Les fosses sont (presque) prêtes à accueillir les rames en quête d’une réparation.

Les trois bâtiments du site sont d’ores et déjà érigés. Il y a tout d’abord le bâtiment administratif. « Il a quatre étages , détaille à l’entrée de l’immeuble André Von Der Marck, le directeur général de Luxtram, la société qui exploitera le réseau du tramway. Le rez-de-chaussée sera destiné à l’accueil des visiteurs et au vestiaire des conducteurs. Le premier étage sera destiné en partie au poste de commande centralisé (PCC). Les 2 e et 3 e étages accueilleront le personnel administratif de Luxtram. »

Un peu plus loin, le centre de remisage de 200 mètres avec ses 8 voies, nécessaires à l’accueil des 32 rames, est aussi sur de bons rails. D’ailleurs, des voies sont déjà en place. Et, jeudi, François Bausch a donné un coup de main pour une soudure de rails.

François Bausch a assisté, hier au futur CRM, à la soudure par aluminothermie de deux rails. (photo Isabella Finzi)

François Bausch a assisté, hier au futur CRM, à la soudure par aluminothermie
de deux rails. (photo Isabella Finzi)

«Un vrai savoir-faire»

Quant à l’atelier, lui aussi, il est sur la bonne voie. Les fosses sont là, destinées à accueillir les rames qui ont besoin d’une réparation ou d’une révision. « Voilà la piscine (NDLR —: l’ensemble des fosses), lance André Von Der Marck. Dans l’atelier, il y aura aussi des endroits pour le lavage et des salles de formation. »

Le directeur général de Luxtram estime que l’ensemble du Neien Tramsschapp sera « les coulisses du tram. Il y aura ici quelque 90 personnes qui travailleront dans l’ombre pour que le tram fonctionne tous les jours, soit propre, à l’heure… C’est un peu l’intelligence du tram. »

À la fin de la visite, le ministre du Développement durable et des Infrastructures n’a pas feint sa satisfaction. « Je suis ravi de constater que le chantier du tram est dans les temps , confie François Bausch. Je me souviens des discussions entre janvier et juin 2014. Certains disaient qu’il serait impossible que le chantier du tram soit terminé en 2017. Ils se sont trompés. Luxtram et les entreprises démontrent un vrai savoir-faire et réussiront à tenir les délais. Le tram est en train de devenir une réalité. » Cela devrait être le cas au cours du second semestre 2017.

photo Isabella Finzi

photo Isabella Finzi

Guillaume Chassaing

Le futur CRM en chiffres

3  : le nombre de bâtiments du centre (deux pour le remisage et la maintenance des rames, le troisième pour le poste de commandes ainsi que le siège social de Luxtram, la société qui exploitera le réseau).

4  : en kilomètres, la taille des voies pour les rames dans le centre.

32  : le nombre de rames qui pourront être entretenues dans le CRM.

35  : en millions d’euros, le coût de la construction du Neien Tramsschapp.

33  000  : en mètres carrés, la surface totale du site qui accueille le CRM.

Le tracé ne sera pas modifié

Début avril, les travaux préparatoires pour le tram au Glacis étaient stoppés. La raison? La découverte des fondations de la chapelle du Glacis, bâtie entre 1625 et 1629 dans le but d’accueillir la statue en bois de tilleul de Marie, Consolatrice des Affligés, qui deviendra en 1666 la patronne protectrice de la Ville. En 1796, elle a été rasée par les révolutionnaires français après 168  ans d’existence. « Le tracé du tram n’a pas besoin d’être modifié , confie André Von Der Marck, le directeur général de Luxtram . En revanche, les aménagements alentour (NDLR  : les canalisations) doivent l’être pour éviter d’abîmer la chapelle. »

La 1ère rame arrivera en février

La prochaine étape du chantier du tram? L’arrivée de la première rame. Elle est prévue pour début février. « Son assemblage est sur le point d’être terminé à Saragosse , souligne André Von Der Marck. Au cours du mois de novembre, elle sera testée en Espagne et elle arrivera ici (NDLR  : au Centre de remisage et de maintenance, le Tramsschapp) début février. Les premiers essais à Luxembourg sont prévus en mai. La construction des rames avance bien aussi et est dans les temps. La preuve, je sais que la carrosserie de la troisième est déjà en cours de fabrication. »