Accueil | A la Une | Viols : le frère écope de 10 ans de prison ferme

Viols : le frère écope de 10 ans de prison ferme


La 13e chambre criminelle n’a pas suivi les réquisitions du parquet qui avait demandé huit ans de prison à l’encontre du prévenu âgé de 32 ans. (Photo : archives lq/Julien Garroy)

Le trentenaire était poursuivi pour avoir abusé pendant des années de sa propre sœur. Ne s’étant pas présenté à son procès, il ne peut bénéficier d’aucun sursis.

Dans son jugement rendu mercredi après-midi, la 13e chambre criminelle n’a pas suivi les réquisitions du parquet. Sa représentante avait en effet demandé huit ans de réclusion à l’encontre du prévenu âgé de 32 ans.

«Même s’il ne trouve pas utile de venir au tribunal, il doit assumer ses responsabilités. Il doit être condamné», avait estimé la parquetière requérant huit ans de prison à l’encontre du trentenaire. « C’est un dossier extrêmement grave. Le frère devait être une personne de confiance et avoir un rôle protecteur pour sa petite sœur, mais il a abusé d’elle…» Au final, la 13e chambre criminelle n’a pas suivi ces réquisitions. Mercredi après-midi, elle l’a condamné à dix ans de prison ferme. La sœur qui s’était constituée partie civile, quant à elle, se voit allouer 8000 euros au titre du préjudice moral et une indemnité de procédure à hauteur de 500 euros.  Aujourd’hui, elle ne vit plus à la maison et est suivie psychologiquement par le Service central d’assistance sociale (SCAS).

Plainte début juin 2017

Les premiers faits reprochés au trentenaire remontaient à l’année 2009. Mais ce n’est que début juin 2017 que sa sœur avait porté plainte. À l’occasion d’une dispute lors de laquelle il aurait exigé d’elle de faire le ménage et le repassage qu’elle avait craqué. Elle avait confié avoir été, depuis l’âge de 20 ans, régulièrement violée chez eux dans le sud du pays. Entre deux et trois fois par semaine, elle aurait fait ce que son frère lui demandait. «À cause de son caractère soumis, elle n’avait pas la force de s’opposer au comportement tyrannique de son frère», avait retenu l’expert, chargé d’examiner la cadette, dans son rapport.

Le trentenaire a la possibilité de faire opposition contre le jugement.

Fabienne Armborst