À l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida, le ministère de la Santé et de la Sécurité sociale dévoile une campagne axée sur le message « Indétectable = Intransmissible“. Et révèle que la population hétérosexuelle constitue désormais le groupe le plus affecté par le VIH.
Le Luxembourg enregistre une diminution encourageante du nombre de nouveaux cas de VIH diagnostiqués en 2024, avec 39 infections contre 55 l’année précédente. Cette évolution positive s’accompagne du lancement d’une initiative visant à combattre les préjugés entourant les personnes vivant avec le VIH.
La campagne met en avant un fait scientifique établi : une personne séropositive qui suit un traitement efficace parvient à réduire la charge virale à un niveau indétectable. Dans ces conditions, la transmission du virus devient impossible, que ce soit lors de rapports sexuels non protégés, pendant la grossesse, l’accouchement ou l’allaitement.
Cette information, au-delà de son importance médicale, représente un outil majeur pour lutter contre la stigmatisation dont souffrent encore les personnes atteintes du VIH.
«Trois fois 95 %»
Si les nouvelles contaminations diminuent chez les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes et semblent également reculer parmi les usagers de drogues, la situation diffère pour la population hétérosexuelle.
Cette dernière affiche un nombre d’infections stable et constitue désormais le groupe le plus affecté. Par ailleurs, le diagnostic intervient en moyenne plus précocement qu’auparavant, permettant d’améliorer tant l’espérance que la qualité de vie des patients.
Le Luxembourg se rapproche des cibles fixées par l’Organisation mondiale de la santé, connues sous l’appellation «3 fois 95 %». Ces objectifs prévoient que 95 % des personnes vivant avec le virus soient diagnostiquées, que 95 % des personnes diagnostiquées reçoivent un traitement et que 95 % des personnes sous traitement atteignent une charge virale indétectable.
Le pays affiche des résultats prometteurs avec environ 96 % des personnes séropositives diagnostiquées. Néanmoins, une proportion de 12 à 13 % d’entre elles ne suivent pas de traitement ou ne le suivent pas de manière efficace.
Face à ce constat, les autorités soulignent la nécessité d’améliorer l’accompagnement médical et psychologique des patients qui éprouvent des difficultés à débuter ou à poursuivre régulièrement leur traitement.