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[Vidéo] Parc Merveilleux : immersion dans le quotidien d’un soigneur animalier


Les différentes denrées destinées aux animaux sont préparées vers 9 h 30, après le tour de contrôle et la réunion entre les équipes.

Florent Martin, soigneur à Bettembourg depuis cinq ans, raconte ses missions quotidiennes et son parcours inattendu.

Parmi les cris de la volière et le tintement des grilles des cages, se cache un univers peu connu du grand public : celui des soigneurs animaliers.

On sait qu’ils sont derrière les vitres impeccables et les enclos entretenus, mais ils constituent aussi une équipe qui veille chaque jour sur des centaines d’animaux avec soin. Florent Martin en fait partie. Soigneur polyvalent, il détaille les différents moments qui rythment sa journée.

Vidéo et montage : Louis Wagner

Celle-ci commence tôt. «Dès 8 h 30, nous faisons une première tournée. On vérifie l’état de santé des animaux, si tout s’est bien passé durant la nuit, s’ils ont tous bien mangé, ou si certains montrent des signes de blessure.»

Suit une réunion avec le vétérinaire et le chef d’équipe à 9 h 15, où l’on répartit les tâches et dresse la liste des priorités. Toutes les actions sont minutieusement renseignées par les responsables des six secteurs du parc (Afrique, Madagascar, Amérique, Amazonie, Australie et Asie et Europe) sur un tableau spécifique.

Devant celui de Madagascar, Florent indique que «des petites images et pictogrammes sont utilisés pour savoir notamment qui doit nettoyer les enclos ou nourrir les animaux». La majorité de ces petites mains sont des personnes à déficience intellectuelle, encadrées par les responsables comme Florent, mais aussi par des éducateurs présents sur le parc.

Des heures à nettoyer les vitres

Vient, à 9 h 30, la préparation des rations. «Les repas sont très variés : les herbivores reçoivent des croquettes spécifiques, des fruits ou du bambou, tandis que les carnivores sont nourris avec des rats, poussins ou poissons», développe Florent, avant d’ajouter que le parc élève des rongeurs et des insectes dont «les oiseaux et les petits primates raffolent».

Entre cette préparation et la fin d’après-midi, les soigneurs enchaînent nourrissage, nettoyage des enclos et surveillance. L’horaire officiel s’achève vers 17 h, mais peut se prolonger jusqu’à 19 h en période de forte affluence.

Et même une fois le parc fermé au public (le 12 octobre cette année), le travail ne s’arrête pas. «Les animaux sont toujours là. La seule différence, c’est que nous ne passons plus des heures à nettoyer les vitres!», plaisante le soigneur.

Un métier passion

«Je suis arrivé dans ce métier un peu par hasard», confie Florent. Enfant passionné par les animaux, il commence d’abord à travailler à l’école zoologique du parc. Cette composante propose des ateliers aux enfants afin qu’ils découvrent les animaux de manière plus précise et pratique.

L’école permet aussi de déconstruire certains clichés qui ternissent l’image de certaines espèces. Aussi surprenant que cela puisse paraître, Florent sait se faire reconnaître par une femelle python royal d’une douzaine d’années.

Elle sert à ses visites pédagogiques : «C’est une espèce très calme, qui a la particularité de se rouler en boule, d’où son autre nom, le python boule», précise le jeune homme en souriant.

«Une relation privilégiée avec les animaux»

Questionné sur ses propres phobies, Florent dit n’en avoir aucune. Il pense qu’en avoir n’est pas rédhibitoire, mais au contraire que le métier peut permettre une progression sur ses peurs, le plus souvent irrationnelles.

«On doit évidemment pouvoir travailler avec tous les animaux», conclut-il. Cinq ans après son arrivée, il est devenu un maillon essentiel de l’équipe de soigneurs du Parc Merveilleux et il deviendra en septembre responsable de la section Amazonie du parc. «Ici, j’ai trouvé un moyen d’avoir une relation privilégiée avec les animaux», sourit-il.

(Photo : Julien Garroy)

Derrière les gestes répétés jour après jour se cache ainsi une vraie vocation. «Être soigneur animalier demande de la passion, mais aussi beaucoup de rigueur. Chaque animal a son caractère, ses besoins spécifiques. Il faut être attentif aux moindres détails.»

Un métier exigeant, loin de la simple caresse aux animaux, mais qui apporte à ceux qui l’exercent un contact quotidien avec la nature. Florent en est convaincu : «Chaque jour est différent. C’est ce qui rend ce travail si unique.»