Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
L’édition 2024 des Francofolies d’Esch-sur-Alzette se tiendra du jeudi 6 au dimanche 9 juin. Le site principal du festival se prépare en voyant les choses en grand. Espace plus grand, nouvelle scène et réaménagement occupent les prestataires et bénévoles.
Le parc du Gaalgebierg à Esch-sur-Alzette est en plein remue-ménage depuis deux semaines. L’objectif : terminer le montage des Francofolies à l’heure. Le festival revient ce week-end pour son édition 2024. Cette année, l’équipe vise toujours plus grand. Et pour subvenir à ces ambitions, le site s’est refait une beauté.
Alors le calme du parc a laissé place au ballet des véhicules de chantier. Camionnettes, chargeuses et nacelles défilent dans les allées. Elles transportent les nombreux éléments en fer et en bois qui servent à monter les différentes scènes, tentes et autres équipements du festival. À quelques jours de l’ouverture, le montage est déjà bien entamé.
Pour monter un tel site, l’organisation a été de mise. «Notre logique, c’est de préserver l’accès au parc le plus possible pour que les gens puissent continuer d’y venir», explique Hélène Lo Presti, responsable de la communication du festival. Mais arrivés à un certain point du montage, la sécurité prend le dessus. Les contours du site sont balisés et les jeux pour enfants se retrouvent clôturés derrière de grandes barrières.
Objectif : 40 000 festivaliers
Il faut dire que le site du festival s’est élargi de 50 % par rapport à l’an passé pour accueillir les 37 000 festivaliers (objectif 40 000 d’ici dimanche !) qui fouleront le parc Gaalgebierg durant ces trois jours.
Le montage demande aussi de grands moyens humains. Cette année, quelque 700 personnes s’activent aux quatre coins du parc, soit deux fois plus que l’an dernier. Les nombreux prestataires se voient prêter mains fortes par des bénévoles. Alexis en fait partie. Ingénieur de métier et installé au Luxembourg depuis quatre ans, il s’est inscrit par envie de faire autre chose et de s’investir dans la vie culturelle. «J’ai posé congé spécialement pour aider au montage du festival !»
En tant que bénévole, il aide du début à la fin du montage. Ça commence par de la mise en place et ça se poursuit par des détails de décoration et d’approvisionnement des bars. «Je marche au moins 10 km par jour avec des horaires parfois de 9h à minuit.» «Les bénévoles qui aident au montage sont bien courageux, ils viennent sans pouvoir profiter du festival», salue la responsable de la communication.
(Photo Julien Garroy)
La «scène du jardin» est la plus petite des trois. Elle accueillera les artistes émergents. (Photo Julien Garroy)
(Photo Julien Garroy)
(Photo Julien Garroy)
(Photo Julien Garroy)
(Photo Julien Garroy)
La «scène de la clairière» est déplacée à l'endroit de l'ancienne entrée. (Photo Julien Garroy)
(Photo Julien Garroy)
(Photo Julien Garroy)
Trois scènes
La grande scène trône au cœur du festival. De nombreuses caisses jonchent son plancher. Pleines de câbles et d’équipements prêts à être placés. Les ouvriers ne chôment pas pour agencer les lieux. Alors que certains s’occupent au sol, d’autres grimpent en haut pour installer les luminaires. La scène est plus grande que les années précédentes, et sa fosse aussi. «Nous avons enlevé les gradins pour créer plus de place», précise Hélène Lo Presti. Un écran géant supplémentaire a également été ajouté pour les 8 000 spectateurs.
À quelques pas de là se trouve sa plus petite sœur, la «scène du jardin», qui peut tout de même contenir jusqu’à 3 000 festivaliers. Elle prend la place de la «scène de la clairière», déplacée cette année au niveau de l’ancienne entrée du festival. L’édition 2024 compte donc une scène de plus. «Ça permet de laisser plus de places aux artistes émergents.» Et aussi de décupler le nombre de chanteurs. Cette année, le festival accueille plus de 45 artistes et groupes différents.
La scène du jardin est la plus petite des trois. Elle a une esthétique différente, toute ronde et transparente. La scène de la clairière, elle, fera travailler les jambes des festivaliers à coup sûr avec son emplacement en pente, assez particulier. «C’était la plus compliquée à mettre en place, pour des raisons évidentes !», rigole Hélène Lo Presti. Un vrai défi logistique.
Zones de vie
Des plateformes PMR sont mis en place près de chaque scène. Et pour permettre leur circulation sur tout le site, il a fallu créer des chemins. «Nous avons utilisé de la terre pour créer de nouveaux passages.» Comme les années précédentes, la passerelle entre la gare et le parc leur sera réservé. «Nous faisons au mieux avec les contraintes de ce parc en pente.»
Les scènes ne sont pas les seules à se mettre en place. Tout ce qui constitue le festival aussi. Le site étant plus grand, une nouvelle zone de nourriture salée, plus grande, a été aménagée et des tables et endroits pour manger ont été ajoutés. «Nous pourrons fluidifier les files d’attente et le monde dans les zones du festival.»
Une zone spécialement pour la nourriture sucrée investira l’ancienne place des stands salés, en plein cœur du festival. Toutes les petites cabanes des 26 food-trucks et bars sont déjà prêtes et n’attendent que l’ouverture du festival pour se lancer.
Et, comme les années précédentes, la zone VIP, le village associatif, les mini-discothèques, l’espace de rétrogaming et la zone pour les enfants font leur retour. «Et cette année nous avons un point d’eau potable gratuite !»
(Vidéo Myrthille Dussert)
Les Francofolies d’Esch-sur-Alzette semblent définitivement s’ancrer dans le paysage luxembourgeois : si la première édition ne comptait que 500 « privilégiés » en 2020 (Covid oblige !), cette année le festival devrait accueillir pas moins de 40 000 spectateurs. Qui ne sont pas forcément tous francophones ou francophiles.
«Nous ne nous adressons pas qu’à des personnes qui parlent le français», souligne ainsi Loïc Clairet, coordinateur général du festival. Cette année, les Franco comptent ainsi 49 % de Français, 35 % de Luxembourgeois et 15 % de Belges. Une première, les précédentes éditions étant jusqu’ici majoritairement composées d’un public français. Une belle promesse pour l’avenir.
J’ai la chance d’accéder à de nombreuses informations sur le Luxembourg.
Avec pim knaff en lever de rideau!!!