Lors des journées de recrutement organisées mensuellement, l’Institut national de formation des secours accueille les candidats au poste si précieux de pompier volontaire.
Au moins une fois par mois, le jeudi ou samedi, l’Institut national de formation des secours (INFS) organise une journée de recrutement des pompiers volontaires au sein du Centre national d’incendie et de secours (CNIS).
Ces derniers représentent la force vive du CGDIS puisque sur les 7 650 pompiers du CGDIS en 2024, 6 974 sont non professionnels. Soit près de 85 % de l’effectif. «Sans eux, on ne fonctionne pas» résume Jean-Jacques Schroeder, chef du département des pompiers volontaires.
«Nous n’avons pas de problème de recrutement mais nous avons besoin de plus de volontaires, car la population va encore augmenter et il ne faudrait pas que l’on stagne.»
Avant d’être opérationnel, un volontaire doit donc passer par la journée de recrutement, à condition d’avoir au moins 16 ans et d’avoir l’aval du chef de son Centre d’incendie et de secours de rattachement.

(Photo : Fabrizio Pizzolante)
Un test physique non éliminatoire
Une fois sur place, les volontaires suivent le programme suivant : visite médicale, dotation de tenues, inscription à des formations et épreuve physique. Une formalité, hormis peut-être la dernière étape.
Sous l’œil de Gilles, coach, les candidats défilent dans la salle de sport et se mesurent au test de la VMA, à une session d’étirements, à du gainage chronométré, à la montée d’une échelle, au tirage d’une lance accrochée à un sac de 20 kg ainsi qu’à une course de trois allers-retours dans les escaliers.
«J’ai mis au point ce test en revenant du Canada, où j’ai fait mes études, car avant il n’y avait pas cela», raconte Gilles, parfois surpris en bien et en mal par la condition physique des volontaires.
«Il n’y a pas de valeur fixe avec le test, ce n’est pas éliminatoire mais c’est pour délivrer le certificat médical», précise le chef de département.
De jeunes pompiers à volontaires
Pour Jann, originaire de Mensdorf, devenir pompier volontaire est une suite logique. Depuis ses 10 ans, il fait partie de la section des jeunes pompiers (entre 8 et 16 ans) qu’il a rejoint, «car j’ai toujours voulu être pompier et aidé les gens».
À 16 ans aujourd’hui, il souhaite désormais passer un cap et voit même plus loin : «Après volontaire, j’aimerais bien suivre la formation pour devenir pompier professionnel».

Afin de compléter la visite médicale, les pompiers volontaires passent une épreuve physique en cinq étapes, dont le gainage.
Tout juste sortie du lycée, Célia, 18 ans, est, elle, en train de découvrir un milieu «que je regrette de pas avoir connu plus tôt». Sans lien particulier avec les pompiers, cette future étudiante en médecine légale voit dans cet engagement «un très bon moyen de gagner de l’expérience, en plus d’aider».
Elle n’omet pas pour autant le fait que «c’est une très grande responsabilité». Et pour cause, après une formation sur deux ans, les pompiers volontaires sont sur le terrain.