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Vers un plafonnement des prix de l’énergie ?


Il reste à savoir si un éventuel plafonnement des prix pourrait aussi servir les entreprises, surtout les plus énergivores. Photo d'illustration

Le Premier ministre, Xavier Bettel, n’exclut pas de plafonner les prix du gaz et de l’électricité qui, dans le pire des scénarios, vont exploser de 225 % et 50 %. D’autres pistes se trouveront sur la table de la tripartite.

Tenez-vous bien. Les prévisions actualisées du Statec prévoient, dans le pire des scénarios, une hausse des prix du gaz de… 225 % lors de cet automne-hiver 2022/2023, en comparaison avec les prix pratiqués cet été encore.

L’électricité pourrait devenir 50 % plus chère en janvier prochain, par rapport au mois de décembre. Au mieux, la hausse se limiterait à +100 % et +40 %. Le plus probable est que les prix vont augmenter en octobre de 80 % pour le gaz et, en janvier, de 45 % pour l’électricité. Une hausse cumulée de 160 % et 90 % n’est cependant pas exclue.

«Nous devons évaluer quels sont nos moyens pour freiner au maximum l’inflation», clame le Premier ministre, Xavier Bettel. Mercredi, à la sortie des concertations avec le patronat et les syndicats, il a mis en perspective une discussion sur le plafonnement des prix de l’énergie pour atténuer le choc inflationniste, mais surtout venir en aide aux ménages.

Les jeunes libéraux réclament une prime

«On pourrait décider de bloquer les prix, au moins sur un besoin de consommation de base. La différence entre le prix plafonné et le prix réel pourrait être prise en charge par l’État. Cela constituerait une aide directe pour les ménages», avance le chef du gouvernement.

La JDL, la jeune aile du DP, le parti de Xavier Bettel, plaide pour verser jusqu’en avril 2023 une prime énergie d’un maximum de 200 euros aux bas et moyens salaires. En même temps, les jeunes libéraux plaident, à l’image du Premier ministre, pour ne pas trop plomber les finances publiques. En parallèle, la JDL plaide pour revenir jusqu’en avril prochain à un télétravail illimité.

Il reste à savoir si un éventuel plafonnement des prix pourrait aussi servir les entreprises, surtout les plus énergivores.