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Vers un partage transfrontalier de vos données de santé


Pour les professionnels de santé, l’EEDS permettra un meilleur accès aux dossiers des patients, même si celui-ci a été traité dans un autre pays de l'UE.

Un règlement européen concernant vos données de santé entre progressivement en vigueur dans toute l’Europe. Son objectif : effacer les frontières dans le domaine médical.

Il ne deviendra officiellement actif dans toute l’Europe qu’en 2029 : mais le nouvel «Espace européen des données de santé» commence progressivement à entrer en vigueur dans les pays de l’UE. Dont le Luxembourg. Une initiative qui marque une étape décisive dans l’évolution des systèmes de santé européens en promouvant un accès sécurisé et équitable aux données de santé à travers l’Union européenne.

Qu’est-ce que cela veut dire, concrètement pour vous? Qu’en tant que citoyen, le EEDS vous permettra d’avoir un accès numérique immédiat et gratuit à vos dossiers médicaux dans toute l’Europe. Comme les ordonnances électroniques et les dossiers de santé numériques fonctionneront au-delà des frontières, vous pourrez, par exemple, aller chercher vos médicaments en vacances en Espagne aussi facilement que chez vous au Luxembourg.

Vous garderez à tout moment le contrôle total de vos données. Vous pourrez les modifier, en restreindre l’accès et voir qui les a utilisées. Les organisations qui gèrent vos données seront tenues de préserver la confidentialité et la sécurité de vos données de santé et de respecter le secret médical.

Pour les professionnels de santé, l’EEDS permettra un meilleur accès aux dossiers des patients, même si celui-ci a été traité dans un autre pays de l’UE. Ils pourront ainsi avoir accès plus facilement aux antécédents médicaux.

Une nouvelle législation au Luxembourg

Bien que le règlement EEDS soit désormais officiellement lancé, il ne deviendra actif qu’en 2029. Sa mise en œuvre sera progressive, avec différentes étapes pour garantir une transition fluide. En effet, pour le mettre en œuvre et répondre aux exigences de partage sécurisé des données de santé, plusieurs étapes préparatoires sont nécessaires dans tous les États membres de l’Union européenne.

Au Luxembourg, cela se traduit par la préparation d’une nouvelle législation, la mise en place de nouveaux processus et outils et la formation des parties prenantes concernées par cette nouvelle réglementation. Les travaux en vue de sa mise en œuvre ont d’ores et déjà commencé au niveau du ministère de la Santé et de la Sécurité sociale et au ministère de la Digitalisation.

Pour la ministre de la Santé et de la Sécurité sociale, Martine Deprez, «le partage transfrontalier des données de santé est essentiel pour une population mobile et mixte comme celle du Luxembourg. Mais cette ouverture ne peut se faire sans une sécurité absolue : protéger ces données, c’est protéger les patients et garantir leur confiance dans le système de santé».