Piste cyclable jugée « très dangereuse », chantiers à venir, aides financières… Dans une réponse parlementaire, la ministre de la Mobilité et des Travaux publics revient sur l’état des pistes cyclables nationales.
Dans une question parlementaire, la députée Corinne Cahen (DP) interroge la ministre de la Mobilité et des Travaux publics sur l’état et la dangerosité de certaines pistes cyclables nationales. Elle pointe notamment la PC1 dont l’état « dissuade une utilisation quotidienne » ainsi que la partie de cette dernière qui longe le CR158 et croise le CR186, « très dangereuse, notamment par heures de pointe ».
Pour la ministre, rien à signaler sur la partie où la PC1 longe le CR158 : « la traversée du chemin repris CR186 par l’itinéraire cyclable PC1 (CR158) est actuellement sécurisée par un gué pour cyclistes avec la signalisation et pré-signalisation appropriées et conformes aux recommandations en vigueur ». Aussi, les espaces trop exigus au niveau du CR158 empêchent « ’l’installation de la PC1 sur un site séparé ». Enfin, la partie de la PC1 passant dans la forêt de Kockelscheuer ne sera pas « asphalter » et ce, « pour des raisons écologiques », explique Yuriko Backes.
Elle ajoute que « la situation sera améliorée par le déplacement de l’actuel itinéraire cyclable du réseau national ». La PC1 devrait être substituée par la nouvelle PC103 qui longe l’autoroute A3 pour rejoindre le pôle d’échanges « Cloche d’Or ». « Pour cette nouvelle piste cyclable, seul un tronçon de 470 mètres longeant la bretelle d’autoroute reliant l’A6 à l’A3 reste à finaliser. Des études pour ce dernier tronçon sont en cours ».
Les chantiers prévus en 2014
En plus de la PC1, d’autres pistes cyclables seront remises en état durant l’année 2024. Yuriko Backer en dénombre six : la traversée de Bollendorf (réfection de la N10) pour la PC3, le tronçon Ettelbruck pour les PC15/PC16, les tronçons de Mondercange – Schifflange (en construction) et de Peppange – Hellange (nouveau tapis) pour la P6, le tronçon Senningerberg (nouveau tapis) pour la PC2 et « divers réfections locales » pour la PC9.
Aide financière, mode d’emploi
Dans sa réponse, la ministre de la Mobilité et des Travaux publics détaillent également les conditions à remplir pour obtenir des subventions pour un raccordement à une piste cyclable nationale. Au cours des trois dernières années, 18 demandes complètes ont été introduites pour être analysées au sein du comité interministériel. Parmi ces demandes, 13 accords de principe et 2 refus ont été émis par le ministère de la Mobilité et des Travaux publics sur base de l’avis du comité. À la suite de ces accords de principe, 3 projets techniques ont été introduits et des subventions d’un montant de 484 500,00 € ont été accordées sur base de devis.
Les communes peuvent bénéficier d’une aide financière de l’État dans la mesure où ils répondent à trois conditions :
- constitution d’un raccord au réseau national ou d’une extension du réseau cyclable national au-delà des frontières nationales ;
- renforcement de la cohérence du réseau cyclable national ;
- conformité avec les dispositions techniques définies par l’article 3 de la présente loi et par le règlement grand-ducal, en ce qui concerne :
– les intersections avec un axe routier (visibilité et nécessité de prendre des mesures de sécurisation) ;
– l’assise même de l’infrastructure (gabarit d’espace libre, soubassement et couche de roulement) ;
– les dispositifs de sécurité et la séparation par rapport à la route.
Ensuite, les demandes de subsides sont analysées au sein du comité interministériel « Subsides pour projets de pistes cyclables » et les analyses se font en deux étapes suivie d’une troisième lorsque les deux premières ont été validées :
– Etape 1 : Pertinence et éligibilité du projet ;
– Etape 2 : Conformité technique du projet ;
– Etape 3 : Liquidation de l’aide financière.