Le syndicat redoute que l’introduction de cette nouvelle technologie ne conduise à une diminution du nombre d’emplois dans le secteur du transport.
Les voitures autonomes remplaceront-elles les chauffeurs professionnels ? C’est en tout cas la préoccupation du LCGB. Dans un communiqué publié vendredi, le syndicat majoritaire dans le secteur du transport s’inquiète de l’introduction de cette «avancée technologique» au Luxembourg.
Jeudi, le ministère de la Mobilité s’était félicité pour la mise en test – depuis le 28 mars – de trois voitures autonomes sur les routes de Lenningen. Pendant un an, ces véhicules arpenteront cette commune luxembourgeoise avec, à leur bord, des personnes dûment formées pour superviser les essais. Mais cette annonce passe mal du côté des syndicats.
«L’innovation ne doit pas être synonyme de suppressions d’emplois»
Pour le LCGB, cette technologie «soulève des questions majeures concernant l’avenir des chauffeurs professionnels». Le syndicat redoute que les voitures autonomes ne «conduisent à une diminution significative des postes de travail, mettant en péril la stabilité économique de nombreux travailleurs et de leurs familles». Il souligne également que cette transition vers une telle technologie «nécessite une réflexion approfondie sur la reconversion professionnelle et la formation continue des employés concernés (…). L’innovation ne doit pas être synonyme de suppressions d’emplois».
Face à cette problématique, le syndicat appelle le gouvernement et les entreprises du secteur à instaurer un «dialogue social afin d’anticiper et de gérer les conséquences de l’automatisation dans le secteur des transports». En parallèle, le LCGB insiste également sur la nécessité d’établir une réglementation claire encadrant l’utilisation des véhicules autonomes. Car derrière cette technologie, de nombreuses questions restent en suspens, comme la sécurité des usagers, la responsabilité en cas d’accident et les normes éthiques liées à l’emploi de ces technologies.