Trois personnes ont été contaminées en une semaine par la maladie. Cinquante-trois cas ont été déclarés depuis mi-juin au Luxembourg.
Le ministère de la Santé a annoncé qu’à la date du 30 août, 53 cas de variole du singe avaient été détectés au Luxembourg, soit 3 cas de plus depuis la semaine précédente. La maladie est apparue dans le pays le 15 juin. Jusqu’à présent, tous les cas détectés sont de sexe masculin dont la moyenne d’âge est de 37 ans. Trois cas ont été hospitalisés pour une courte durée et ont entre-temps quitté l’hôpital, ajoute le compte rendu du ministère. Les autres caractéristiques épidémiologiques et cliniques de cas détectés au Luxembourg sont très similaires aux cas signalés au niveau européen. Ainsi, en Europe, l’épidémie a débuté le 7 mars.
La maladie est présente dans 43 pays et a touché 22 363 personnes en date du 30 août. La majorité des cas (40 %) avait entre 31 et 40 ans et était des hommes (98,7 %). Sur les 9 053 cas masculins dont l’orientation sexuelle était connue, 97 % se sont identifiés comme des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes. Parmi les cas dont le statut VIH était connu, 37 % étaient séropositifs.
384 personnes ont été vaccinées
La majorité des cas présentaient une éruption cutanée (76,5 %) et des symptômes systémiques tels que fièvre, fatigue, douleurs musculaires, vomissements, diarrhée, frissons, maux de gorge ou céphalées (68 %). En tout, 607 cas ont été hospitalisés (5,9 %), dont 206 qui ont nécessité des soins cliniques. Trois cas ont été admis en unité de soins intensifs, dont trois sont décédés de la variole du singe. À ce jour, 84 cas ont été signalés comme étant des travailleurs de la santé, dont trois cas ont eu une exposition professionnelle.
Au Luxembourg, la vaccination contre la variole du singe de certaines personnes à risque a commencé au Service national des maladies infectieuses depuis le mardi 16 août. À la date du 30 août, 384 personnes ont été vaccinées : 381 personnes ont reçu une première dose et 3 personnes une deuxième dose. Le schéma vaccinal a été adapté.
Un seule dose possible
La recommandation du Conseil supérieur des maladies infectieuses prévoit l’administration d’une dose unique aux personnes ayant reçu une vaccination antérieure contre la variole par un vaccin vivant de 1re ou 2e génération (personnes nées avant 1977 ou ayant une cicatrice typique de vaccination au niveau du bras). Dans ces cas, une seule dose sera donc administrée à l’avenir. Les patients qui ne font pas partie de cette catégorie continueront à recevoir deux doses de vaccin.
La direction de la Santé rappelle qu’il est important de se protéger contre le virus et d’éviter les situations à risque, afin de limiter la propagation du virus. Les personnes infectées doivent être isolées et éviter tout contact avec d’autres personnes, couvrir les lésions et boutons et veiller à leur hygiène des mains.