D’un froid réalisme, celui qui caractérise si bien un leader, le FC Metz a su s’imposer (2-0) sur la pelouse du Gazélec Ajaccio vendredi soir. À cinq journées de la fin, les Grenats possèdent 13 points d’avance sur le troisième, Troyes. Il en reste 15 en jeu…
Savoir gagner sans pour autant briller. Un scénario que les Messins ont parfois su rédiger cette saison. Car au final, il s’agit bien d’une vertu. Et tant pis pour le côté spectaculaire. Le FC Metz a un objectif à atteindre et à quelques encablures de l’arrivée, seuls les résultats comptent.
Ce vendredi, le leader de la Ligue 2 n’a pas fait preuve d’une très grande inspiration en termes de jeu. Il s’est même parfois montré maladroit, bouillon, même. Notamment au cours d’une première période bien terne où seule une petite éclaircie signée Habib Diallo a illuminé la nuit corse. Mais Victorien Agban, servi en retrait, n’a lancé qu’un pétard mouillé (32e ).
C’est donc à peu près tout ce qu’il y a eu à voir durant ces quarante-cinq premières minutes plutôt bien maîtrisées par une équipe du Gazélec Ajaccio sérieuse à défaut, elle aussi, d’être brillante. Ce qu’elle s’est évertuée à devenir après la pause après une réorganisation tactique et par l’entremise, notamment, de l’ancien de la maison grenat Mayoro Ndoye, qui faisait passer quelques frissons dans le dos des Lorrains (59e , 66e).
Mais à ce moment-là, les Messins, d’un réalisme glaçant, avaient déjà refroidi l’ambiance du stade Ange-Casanova. Avec la malheureuse et involontaire complicité de David Oberhauser. L’ex-gardien du FC Metz ne maîtrisait pas le puissant coup franc de Farid Boulaya. Monté aux avant-postes, John Boye profitait de l’offrande pour ouvrir le score (0-1, 54e).
Au regard du scénario déroulé jusque-là, les Grenats pensaient alors certainement pouvoir gérer assez tranquillement ce petit mais ô combien précieux pécule. Il n’en fut rien. En tout cas, pendant un bon quart d’heure durant lequel les Corses ont mené une belle révolte. Par Ndoye donc, sur de nombreux corners également, mais aussi sur des tentatives signées Jobello (67e ) ou Armand (73e ).
Solidarité
Mais grâce à une belle solidarité, quelques ratés ajacciens et un Alexandre Oukidja inspiré, le leader a finalement su laisser passer l’orage.
Mieux, alors qu’il avait trouvé le poteau quelques minutes auparavant, Renaud Cohade lançait idéalement Habib Diallo dans la profondeur. Le meilleur buteur messin faisait alors preuve d’un bel altruisme pour servir sur un plateau Ibrahima Niane, qui venait à peine de faire son entrée (0-2, 76e).
Cette fois, les Corses devaient rendre les armes face au réalisme des Messins, qui filent droit vers la Ligue 1 grâce à cette vingtième victoire de la saison. Avant d’accueillir Grenoble, dès mardi, les hommes de Vincent Hognon comptent désormais treize points d’avance sur Troyes, le troisième. L’élite? Ce n’est plus qu’une question d’heures…
Jean-Sébastien Gallois/RL