Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Le budget 2018 de l’université et des centres publics est-il en hausse ou en baisse ? Pour le ministre délégué à l’Enseignement supérieur et à la Recherche, Marc Hansen, il augmentera bien. Pour le syndicat Education et Sciences de l’OGBL, il manque près de 600 000 euros.
Le budget de l’université baissera de près de 600 000 euros en 2018 par rapport à 2017, a relevé l’OGBL dans un communiqué publié vendredi. Pourtant, le 12 octobre, lors de la rentrée académique, le ministre délégué à l’Enseignement supérieur et à la Recherche, Marc Hansen, avait annoncé pour 2018 une hausse de 9,% de «la dotation de l’université et des centres de recherche». Mais quatre jours plus tard, devant la commission parlementaire de l’enseignement supérieur, il annonçait une hausse de 5,3% du budget consacré à l’enseignement supérieur et à la recherche dans son ensemble et non plus pour les seuls université et centres publics de recherche.
Finalement, la «contribution financière de l’Etat dans l’intérêt de l’établissement public Université de Luxembourg», tel que le poste est libellé dans le budget 2018, passera de 157 467 500 euros en 2017 à 156 887 500 euros en 2018, représentant donc une baisse de 580 000 euros. Dans le même temps, la dotation allouée pour 2018 aux trois centres de recherche publics, le Liser (10,2 millions), le List (41,2 millions) et le LIH (30,5 millions), reste inchangé par rapport à 2017, totalisant 82 millions d’euros.
Hausse différée et indéterminée
Où sont dès lors passés les 5,3% d’augmentation budgétaire annoncés par le ministre ? À y regarder de plus près, la hausse est bien là mais n’est pas directement imputée à l’université ou aux centres de recherche. Compte tenu du nombre d’étudiants croissant, l’Etat devrait en principe débourser quelque 1 million d’euros de plus en 2018 en bourses d’études.
Une ligne budgétaire exceptionnelle de 2,7 millions d’euros est par ailleurs destinée à la création d’un bachelor en médecine. «Cette enveloppe comprend aussi le budget pour la formation des médecins généralistes qui figurait jusqu’à présent dans le budget global de l’université, ce qui explique les quelques centaines de milliers d’euros qui semblent manquer», détaille Marc Hansen, joint lundi par Le Quotidien.
Enfin, le gros de l’augmentation du budget du ministère, soit 21,5 millions d’euros, ira sans plus de précision à une «contribution financière à divers établissements publics et Groupements d’intérêt économique (GIE) ayant fait l’objet d’un contrat ou d’une convention avec l’État», selon le budget 2018. «Une partie de ces 21,5 millions d’euros ira à l’université et aux centres de recherche, mais je ne peux pas en préciser le montant pour l’instant car les négociations avec les établissements publics et les GIE sont en cours et devraient être finalisés d’ici à la fin de l’année», affirme encore Marc Hansen.
Il s’agira donc d’une hausse différée dont le montant reste à ce jour inconnu. En tout état de cause, le budget exact de l’université pour l’année 2018 est indéterminé, mais il devrait, selon le ministre, être connu avec précision dans quelques mois.
Globalement, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche verra bien son budget augmenter de quelque 5,3%, passant à 459 millions d’euros en 2018 contre 436 millions en 2017.
Fabien Grasser
