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Une vallée de l’hydrogène vert pour un Luxembourg plus décarboné


La société de transport Sales-Lentz remplacera une partie de sa flotte par des autobus de pile à combustible hydrogène. (Photo : Alain Rischard)

Le Luxembourg prépare sa production d’hydrogène vert pour une future utilisation dans l’industrie et la mobilité. L’objectif : décarboner la consommation industrielle du pays.

L’hydrogène vert va s’implanter au Luxembourg. Ce lundi matin, le ministre de l’Économie, Lex Delles, et la ministre de la Recherche et de l’Enseignement supérieur, Stéphanie Obertin, ont lancé en présence du recteur de l’Université du Luxembourg, Jens Kreisel, le projet Luxembourg Hydrogen Valley (LuxHyVal). Une vallée de l’hydrogène luxembourgeoise visant «à promouvoir l’hydrogène vert au Grand-Duché» et «à contribuer à la décarbonisation de la consommation industrielle d’hydrogène du pays».

L’hydrogène vert, c’est quoi ?

C’est un hydrogène qui, pour être produit, n’émet pas de gaz à effet de serre. Il est obtenu par de l’électricité à énergie renouvelable, par exemple l’éolien ou le solaire.

À l’inverse, l’hydrogène dit gris est obtenu à partir de sources fossiles, comme le charbon et le gaz naturel.

Ce projet d’un budget global de 39 millions d’euros devrait voir le jour à l’horizon 2026. L’électrolyseur de 6 MW, pièce centrale du projet, devrait être construit dans le parc industriel de Bascharage.

17 partenaires collaborent pour le LuxHyVal, le tout chapeauté par l’Université du Luxembourg, principal coordinateur par l’intermédiaire du professeur Bradley Ladewig. Niveau production, ce sont Enovos et LuxEnergie, deux filiales du groupe Encevo, qui travaillent sur le projet. Elles visent une «production de 1 750 kg d’hydrogène vert par jour pour une utilisation dans l’industrie et la mobilité».

De nouveaux bus à hydrogène

Les compagnies de bus Sales-Lentz et TICE pourront bénéficier de l’hydrogène vert produit à Bascharage. Elles remplaceront une partie de leurs bus par des «autobus de pile à combustible hydrogène». Concrètement, ce sont des autobus électriques dont l’énergie peut être produite directement dans le véhicule à partir de l’hydrogène. L’électricité est produite à la demande par une pile à combustible via une combinaison d’hydrogène et d’oxygène. Ainsi, l’utilisation de l’hydrogène vert promet des transports sans émission de carbone.

Il pourra également remplacer l’hydrogène dérivé du gaz naturel. L’atelier d’usinage Ceratizit prévoit déjà de le faire. Et, plus globalement, «LuxHyVal vise à produire localement de l’hydrogène vert pour remplacer l’hydrogène gris importé, conformément à la stratégie de décarbonisation du Luxembourg».

Pour rappel, la première station à hydrogène publique du Luxembourg a été inaugurée en septembre dernier au centre routier sécurisé (CRS) des CFL à Bettembourg. Elle permet à des véhicules légers, utilitaires et des poids lourds à 350 et à 700 bar de s’approvisionner en hydrogène.

Un commentaire

  1. Le moteur à hydrogène est une lubie.
    Il suffit de faire un petit calcul de rendement de la chaîne de production de l’hydrogène pour s ‘en convaincre.
    Mais il y aura toujours des gens pour rêver….

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