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Luxembourg : «Une vague de punaises de lit est possible dans les prochaines semaines»


Les punaises de lit sont apparues il y a plus de 60 millions d’années sur Terre. (Photo : AFP)

Contrairement à son pays voisin la France, le Luxembourg ne connaît pas actuellement une prolifération de punaises de lit de même ampleur, mais les craintes sont bien présentes.

Le Luxembourg va-t-il faire face, lui aussi, aux problèmes de punaises de lit ? Établissements scolaires, entreprises, transports en commun… Depuis quelques semaines, la France est confrontée à une véritable prolifération de ces insectes. Sur les réseaux sociaux ou les médias, la psychose est devenue virale. Au Grand-Duché, la situation semble aujourd’hui sous contrôle, mais des appréhensions demeurent.

Olivier Sarlet, gérant d’une entreprise spécialisée dans l’éradication des nuisibles à Steinfort, redoute «une vague de punaises de lit dans les prochaines semaines». «Personnellement, je pense qu’elle va arriver. Hier (NDLR : vendredi 6 octobre), j’étais justement avec un confrère qui me disait de bien me préparer à cette situation», assure l’entrepreneur. Malgré tout, il tient à nuancer la psychose actuelle autour des punaises de lit. «Elles ont toujours existé. Après, c’est vrai qu’il y a des périodes où nous en avons plus, comme les vacances d’été.»

D’après ce spécialiste, la période estivale est, en effet, la plus propice aux proliférations de ces nuisibles. «Souvent, il y a des contaminations dans les chambres d’hôtel. Ça va très vite. Typiquement, un touriste arrive dans sa chambre d’hôtel, il dépose sa valise sur le lit. Il descend au buffet pour prendre l’apéro. Pendant ce temps, les punaises de lit commencent à contaminer son bagage. C’est comme cela souvent que l’on ramène ces insectes chez soi. Cela peut aussi arriver pendant un vol, si une valise est déjà contaminée», alerte Olivier Sarlet. Une prolifération très rapide qui se concentre principalement sur la literie. «C’est surtout les matelas ou les sommiers. Ces insectes aiment aller dans les endroits sombres, car elles craignent la lumière. Mais, ils peuvent aussi se cacher dans les fissures ou se déplacer dans des câbles électriques», explique-t-il.

Quelques gestes de prévention

Pour éviter une contamination, le spécialiste conseille deux gestes de prévention. Le premier : éviter de poser sa valise sur le lit de son lieu de séjour ou sur le porte-valise en tissu. Il faut ensuite bien regarder sur le matelas ou le sommier si des taches noires sont présentes. «Il ne faut pas non plus paniquer si on observe des traces légères dans le bois, car ce n’est pas forcément ça. Mais, c’est vrai qu’à un certain stade, on ne voit pas les punaises de lit à l’œil nu», précise Olivier Sarlet.

Dans le cas où une contamination est constatée, le professionnel recommande de tout de suite traiter les nuisibles pour éviter prolifération trop importante. «Le mieux c’est de contacter directement un professionnel. Car si on traite soi-même avec des produits spécifiques, on peut tuer quelques punaises, mais souvent on n’éradique pas les œufs ou les petits.» Le professionnel rappelle et insiste sur le fait «que la présence de punaises de lit chez soi n’est pas le signe d’un manque d’hygiène». «C’est quelque chose qui peut arriver à n’importe qui. C’est pour cette raison qu’il faut en parler autour de soi si on en a chez nous. C’est sûr que ce n’est pas simple à dire, mais je pense qu’il faut enlever ce tabou.»

Un insecte non sans effet sur la santé

Les punaises de lit ont fait leur apparition il y a plus de 60 millions d’années. Longtemps, elles ont vécu aux dépens de l’être humain. Avant la Seconde Guerre mondiale, les habitations, les auberges ou hébergements de charité en sont infestés. Dans les années 1950, elles sont totalement éradiquées mais reviennent à partir des années 1990 en raison de la multiplication des échanges commerciaux et de populations.

Depuis, le problème est pris très au sérieux par les autorités politiques. Car outre les proliférations, ces insectes peuvent aussi engendrer des démangeaisons importantes sur la peau, allant de la simple piqûre à des manifestations généralisées semblables à de l’urticaire. Dans le cas d’une sévère d’infestation, les punaises de lit peuvent également des sources de fatigue ou de troubles psychologiques. Mais, elles ne sont, à ce jour, pas vecteurs de maladies.