Dans une lettre ouverte et lors d’une conférence de presse organisée ce lundi 7 octobre, une trentaine d’ONG ont tenu à rappeler l’importance des organisations issues de la société civile dans la démocratie, en pleine affaire Caritas.
«L’affaire Caritas et la réponse apportée par le gouvernement ont été le point de départ d’une réflexion entre organisations environnementales, de solidarité internationale, de justice sociale et de droits humains», écrit ce lundi matin le collectif de 33 associations issues de la société civile.
Profondément préoccupé par les «orientations prises par le gouvernement vis-à-vis des ONG de façon générale et à l’aune de la gestion de la situation de la Fondation Caritas en particulier», le collectif lui reproche de les considérer comme de simples «prestataires de services». Le gouvernement «fragilise la société civile», dénonce-t-il encore.
Pour preuve, la gestion de l’affaire Caritas «et notamment, le fait de ne pas faire cas du volet politique de leur action». Pire, selon le collectif, les institutions ont tendance «à jeter le discrédit sur les ONG, au profit d’acteurs économiques dont le rôle et les modalités d’action seraient considérés comme plus vertueux – et le dossier Caritas en est, encore une fois, un excellent exemple».
Les ONG revendiquent une utilité, un savoir-faire et une éthique qui doivent être soutenus par la politique. Et ce alors qu’elles «constatent un manque grandissant d’écoute et de dialogue de la part du gouvernement».
Le collectif appelle donc «toutes les parties prenantes à réévaluer leurs priorités et à rétablir un dialogue constructif avec les acteurs de la société civile (assises de la société civile, débat public avec la chambre et le gouvernement, etc.). Sans cela pas de justice, ni de solidarité, ni finalement de démocratie.
Abram asbl ; Amitié Am Sand-Amizero ONG ; Amnesty International Luxembourg ; ASTI ; ASTM ; Athénée – Action humanitaire ; CELL
CID Fraen an Gender ; CLAE ; Comité pour une Paix Juste au Proche-Orient ; Coopération Nord-Sud ; Dignitas asbl ; Greenpeace ; Ëmweltberodung Lëtzebuerg a.s.b.l. ; Enfants de l’Espoir ; etika ; Fairtrade Lëtzebuerg ; FDH ; Frëndeskrees Kamerun ; Friddens- a Solidaritéitsplattform ; Le Soleil dans la Main ; Les Amis de Pirajà ; Les Amis du Tibet ; LIFE WG ; Médecins du Monde ; Mouvement Ecologique ; natur&ëmwelt a.s.b.l. ; Niños de la Tierra a.s.b.l. ; partage.lu ; Rokku Mi Rokka ; Solidaritéit mat den Heescherten ; SOS Faim avec le soutien du Cercle de coopération des ONGD.
Que des gens veulent créer des ONG, pas de souci, à condition qu’ils ne sollicitent pas de subvention de l’état, c’est à dire de tous les contribuables dont certains sont radicalement opposés aux objectifs de ces ONG.