Le ministre de l’Environnement a annoncé la création d’une aide pour les propriétaires de terrains qui préservent les écosystèmes.
On connaissait déjà le «Klimabonus Wunnen» ou le «Klimabonus Mobilitéit», ces régimes d’aides financières destinés à tendre «vers un avenir plus durable», comme l’avait indiqué le ministre de l’Environnement, Serge Wilmes, lors de leur réforme en juin 2024.
Voici la dernière subvention en date, annoncée ce lundi par ce même ministre : le «Klimabonus Mouer a Wiss» à l’intention des propriétaires de terrains privés des zones humides et prairies fleuries situées dans la campagne. Ces lieux jouent un rôle «essentiel pour l’environnement et hébergent une biodiversité très riche», rappelle le ministère de l’Environnement.
«Les services qu’ils offrent bénéficient largement à la société», poursuit-il avant d’énoncer quelques-unes de leurs contributions. Absorption et stockage du carbone, régulation du régime hydrique, participation au renouvellement des eaux souterraines, refuge pour des espèces rares ou menacées… autant d’opérations «essentiel(les) pour la santé et la résilience de notre société».
Une autre subvention revue
Pour valoriser explicitement les services qu’ils rendent à la société avec les biotopes qu’ils hébergent, les propriétaires de terrains privés sont éligibles à cette prime. Le bénéficiaire s’engage pour 10 années consécutives. Des conditions sont toutefois nécessaires, les fonds éligibles devant «contenir des biotopes protégés ou des habitats d’intérêt communautaire liés à des zones humides ou à des herbages sensibles riches en espèces – tels qu’ils sont renseignés au cadastre des biotopes, être d’un seul tenant d’au moins 0,3 hectare de fonds éligibles et se situer sur des fonds en zone verte».
Les montants sont alloués, par échelons, en fonction de la surface par hectare et par an : 150 euros pour moins de 25 hectares, 75 euros pour 25-50 ha et 37,50 euros pour des surfaces supérieures à 50 ha.
«Le nouveau Klimabonus Mouer a Wiss est la première prime de ce régime d’aides pour les propriétaires privés en milieu ouvert», a déclaré Serge Wilmes, ce lundi. «Les zones humides et les prairies fleuries sont des habitats essentiels pour de nombreuses espèces indigènes et, avec la forêt, comptent parmi les plus importants puits de carbone et réservoirs d’eau. Ce programme contribue à renforcer la biodiversité tout en protégeant le climat» a-t-il souligné.
Lors de cette annonce, le ministre en a profité pour préciser des ajustements sur une autre subvention, celle appelée «Klimabonus Bësch», qui récompense les propriétaires forestiers privés. Six cents demandes ont été déposées par ces derniers depuis son lancement en 2021. Et elles devraient être plus nombreuses puisque dorénavant la surface minimale éligible passe de 0,5 ha à 0,3 ha et les seuils des échelons sont désormais fixés à 50 ha et 100 ha, contre 100 ha et 200 ha auparavant.
Toutes les informations sont disponibles sur guichet.lu.