Le drame s’est produit jeudi sur le viaduc de Remouchamps, sur l’autoroute reliant Liège au Grand-Duché. Le parquet confirme que la maman habitait au Grand-Duché.

Plusieurs médias belges, dont nos confrères de L’Avenir, évoquent les circonstances de ce drame. Plusieurs automobilistes qui circulaient jeudi après-midi en direction du Grand-Duché sur l’autoroute E25, qui relie Liège à Luxembourg, ont aperçu une dame qui se tenait au bord de la route. Elle a abandonné sa voiture, immatriculée au Luxembourg, sur la bande d’arrêt d’urgence du viaduc de Remouchamps, situé près d’Aywaille (à 25 km au sud de Liège), avant de s’avancer le long des barrières de sécurité. La femme tenait un nourrisson dans ses bras et a sauté dans le vide.

«Les témoins ont tout de suite prévenu les secours, malheureusement la dame avait déjà sauté», explique, dans les colonnes de L’Avenir, Gilles de Villers Grand Champs, procureur de division de Liège. «Cette dame tenait effectivement un nourrisson de moins d’un an dans ses bras et serait originaire du Luxembourg», poursuit le magistrat. Les deux corps ont été retrouvés sans vie au pied du viaduc, haut de 80 mètres.

«On parle d’un meurtre sur l’enfant suivi d’un suicide (…) Des devoirs restent en cours pour identifier les deux victimes et comprendre ce qui s’est exactement passé», ajoute le procureur, interrogé par L’Avenir.

D’origine portugaise, elle avait 33 ans

Sur le site internet de RTL info, il est précisé que la maman, d’origine portugaise, résidait bien au Grand-Duché. Sa carte d’identité a été retrouvée dans le véhicule. Dans La Meuse, il est mentionné qu’elle avait 33 ans (née en 1992). Le compagnon et papa du bébé, le seul enfant du couple, aurait été prévenu jeudi en fin de journée.

L’Avenir évoquait dans un premier temps que le bébé avait 10 mois. RTL Belgique et La Meuse annoncent que le nourrisson était âgé de 9 mois à peine.

Le parquet de Liège a pris contact avec les autorités luxembourgeoises pour éclaircir les causes du drame. «Elle n’a pas laissé de lettre pour expliquer son geste dans la voiture», indique La Meuse. «Si ce double décès ne débouchera sur rien au niveau judiciaire, l’enquête devra apporter des éléments de réponse à ceux qui restent, qu’ils soient au Portugal ou au Luxembourg», écrit notre confrère Arnaud Bisschop.

Deux dossiers ont été ouverts. Un pour l’infanticide et un autre pour le suicide. Le second met un terme au premier, en raison du décès de la mère, auteure de l’infanticide.

Le viaduc tristement connu

Le viaduc de Remouchamps est tristement connu pour son taux de suicide important. En 2009, la Région wallonne a mis en place des dispositifs de sécurité complémentaires, entravant fortement la possibilité de sauter, principalement au-dessus des voies routières que surplombe l’édifice. Selon L’Avenir, on évoquait alors déjà plus de 130 suicides commis à cet endroit. 

«L’objectif est de limiter les tentatives de suicide, mais également l’impact sur les personnes se trouvant en dessous», explique la Sofico, la société wallonne en charge des infrastructures, dans les colonnes de nos confrères belges. Raison pour laquelle les dispositifs sont placés au-dessus des propriétés privées et des voiries. «Il s’agit d’un grillage suffisamment haut pour éviter qu’il soit escaladé et qui surplombe la rambarde de sécurité», ajoute la Sofico.

Malheureusement, ces grilles ne permettent pas d’éviter que certains parviennent à leur fin.

Des pensées suicidaires? Contactez SOS Détresse au 45 45 45, accessible tous les jours de 11 h à 23 h et les vendredis et samedis jusqu’à 3 h du matin.