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Une marche blanche pour ne pas oublier la petite Maëlys


Parents, proches de Maëlys et anonymes se sont rassemblés autour de Jennifer, la maman de la fillette. (photo AFP)

Plusieurs centaines de personnes recueillies ont marché mercredi à Pont-de-Beauvoisin (Isère) en réclamant « la vérité pour Maëlys », disparue il y a quatre mois jour pour jour, lors d’une soirée de mariage dans cette commune, et qui reste depuis introuvable.

Rassemblés sous une pluie battante devant le lycée de la ville, parents, proches de Maëlys et anonymes portant des fleurs ou des peluches se sont lentement dirigés, peu après 15h, vers la salle des fêtes distante d’un kilomètre où la petite fille de presque 9 ans – au moment des faits – avait été aperçue pour la dernière fois dans la nuit du 27 août. Les proches de la fillette étaient arrivés dès 14h, l’avis de recherche pour Maëlys collé sur la vitre arrière de leurs voitures. Certains portaient un T-shirt orné du prénom de l’enfant et d’un gros cœur rose fluo, d’autres de son portrait.

« Prise d’otages »

A l’avant du cortège, on pouvait lire en grandes lettres noires sur une banderole déployée par la famille : « Pris en otage : la vérité pour Maëlys ». « L’idée, aujourd’hui, avec cette marche blanche, c’est de rendre hommage à Maëlys mais aussi de dénoncer la prise d’otages dont sont victimes ses parents », du fait du silence du suspect inculpé du meurtre de l’enfant, a déclaré leur avocat, Me Fabien Rajon.

Le 5 novembre, près de 200 personnes s’étaient déjà réunies dans un parc sportif de la commune voisine pour « faire honneur » à la petite fille le jour de ses 9 ans.

Nordahl Lelandais, maître-chien de 34 ans qui était présent lors du mariage, a été mis en examen à Grenoble le 30 novembre pour l’enlèvement et le meurtre de la fillette. Il nie farouchement toute implication dans sa disparition. Il est par ailleurs également soupçonné d’avoir assassiné en Savoie un jeune militaire, Arthur Noyer, porté disparu depuis le 12 avril. Le suspect a été mis en examen le 20 décembre après ces nouveaux soupçons qui vont conduire les enquêteurs à rouvrir les dossiers de disparitions non élucidées dans la région.

Le Quotidien/AFP