Une maison du vélo ouvre ses portes à Belval

D’Haus vum Vëlo ouvrira ses portes le 15 juin. Un lieu pour réparer son deux-roues, échanger sur la pratique cycliste ou encore acheter des vélos d’occasion.

Quelques clefs à molette, des tournevis, un établi. Tout est prêt pour l’ouverture de la Haus vum Vëlo, « La Maison du vélo» le 15 juin prochain, «à 15 h 15 précises» s’amuse Vincent, l’un des bénévoles. Située à Belval, entre les quais de la gare, le parking CFL et le Belval Plaza, cet espace sera bientôt un lieu de rêve pour tous les amateurs de bicyclette, ou les néocyclistes.

L’objectif est simple : aider chacun à réparer son vélo. Mais pas seulement. «C’est un service complet, avec un accès à des cartes de pistes cyclables, des itinéraires, du partage entre amoureux du vélo, la vente de cycles d’occasion et des cours pour apprendre à pédaler», explique Jean, l’un des dix bénévoles.

L’association D’Haus vum Vëlo a été créée il y a moins de six mois. «Chacun est passionné et veut transmettre ses connaissances et ses compétences». Alors qu’ils recherchent un local pour s’implanter à Esch, ils rentrent en contact avec les CFL qui leur proposent ce lieu.

«En discutant avec eux, on s’est rendu compte qu’il y a vraiment une complémentarité vélo-train à mettre en place.» L’association loue ainsi les deux locaux dans le hall supérieur de la gare Belval-Université. Une localisation stratégique qui leur permet d’avoir beaucoup de passage. «On est proche de nombreuses grosses entreprises et de l’université également.»

«On ne veut pas que les personnes qui viennent nous regardent réparer leur vélo, on veut les rendre autonomes et leur apprendre à le faire elles-mêmes» éclaire Jean. Il y a dans ce local tout le matériel nécessaire à la réparation et l’entretien des deux-roues.

La dizaine de bénévoles se relayera afin que deux d’entre eux soient toujours présents sur les heures d’ouverture pour «accueillir le plus grand nombre». «Quand on est passionné, on ne compte pas les heures pour aider les autres», sourit Vincent.

Écologique, économique et social

Des pièces de rechange seront également disponibles afin de remplacer les éléments abîmés des vélos. «On fait le choix de jouer la carte de l’économie circulaire. On va récupérer des pièces et des vélos pour ne pas acheter tout en neuf. On veut s’inscrire dans une démarche écologique, mais aussi économique et sociale. L’objectif, ce n’est pas que les personnes payent les pièces chères.»

Certains bénévoles se sont rendus à la Maison du vélo à Metz afin d’échanger des conseils. L’association messine les a aussi aidés à créer un stock de départ pour les pièces de rechange.

«On a des contacts ailleurs pour acquérir de vieux vélos. Notre envie, c’est de mettre en place des ateliers de démontage de ces vélos pour apprendre à récupérer des éléments encore en l’état.» En revanche, pas question de jouer sur la sécurité. «Les freins notamment, on les achètera neufs. On ne veut pas mettre les gens en danger», rassure Jean.

Pour ce qui est du prix, les personnes qui viendront avec leur vélo devront s’acquitter d’une cotisation à l’association et payer les pièces en fonction de leur besoin. «On a réfléchi longtemps sur les prix, mais on considère que cela reste un service de qualité et ça ne peut pas être complètement gratuit».

L’association craint de ne pas rentrer dans ses frais et prévoit d’ores et déjà des activités annexes afin de financer les locaux. «Les CFL nous font un prix sympathique, mais il y a quand même un loyer à payer.»

Des ateliers seront ainsi organisés dans les semaines à venir sur «des thématiques particulières» durant lesquels les participants pourront en apprendre plus sur des éléments précis du vélo.

L’association est également à la recherche d’un local plus grand, afin de stocker les vélos d’occasion qu’elle répare, revend ou «met à disposition de publics défavorisés.» D’Haus vum Vëlo s’engage avec d’autres associations pour notamment aider des femmes à apprendre à faire du vélo, comme outil d’émancipation et de liberté.