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Une facture d’électricité toujours difficile à payer


759 ménages ont reçu une aide financière pour leurs factures d'électricité en 2023. (Photo pixabay)

Le nombre de ménages ayant reçu des aides financières pour le paiement de leur facture énergétique a augmenté depuis 2021.

La précarité énergétique n’épargne pas le Grand-Duché. Certains ménages luxembourgeois n’ont pas assez de moyens pour payer leurs factures d’électricité, de gaz, d’eau et de chauffage, ou pour chauffer leur logement. Pour subvenir à leurs besoins, ces ménages peuvent envoyer des demandes d’aide aux offices sociaux.

«Selon le dernier rapport de l’Institut luxembourgeois de Régulation (ILR, 2022), le nombre des dossiers envoyés aux offices sociaux en relation avec un non-paiement de factures d’électricité a nettement augmenté entre 2021 et 2022», écrivent Georges Engel, Claire Delcourt et Dan Biancalana dans leur question parlementaire adressée au ministre de l’Économie, des PME, de l’Énergie et du Tourisme et au ministre de la Famille, des Solidarités, du Vivre ensemble et de l’Accueil.

Dans leur réponse ministérielle, les deux ministres relèvent les interventions des offices sociaux pour le paiement de frais d’électricité sous forme d’aides financières non remboursables. Et elles ont effectivement augmenté entre 2022 et 2021 : 797 contre 676 ménages ont reçu une aide. Le nombre a néanmoins légèrement baissé entre 2022 et 2023, sans atteindre celui de 2021, en passant à 759.

Le montant total des subventions n’a, quant à lui, cessé d’augmenter. En 2021, les offices sociaux ont octroyé 307 469,53 euros en tout et en 2023, 84 611,92 euros de plus ont été versés.

Décisions des offices sociaux

«La décision de l’octroi d’une aide incombe au conseil d’administration de l’office social», précisent les ministres. Elle se base sur
une enquête sociale et sur le diagnostic de l’étendue du besoin d’aide du demandeur. «La décision du conseil d’administration prend nécessairement en considération la situation globale du ménage.»

L’accord de coalition affirme que «l’introduction d’un indice socio-économique pour le calcul du ratio du personnel ainsi que les missions, l’organisation interne et la coordination des travaux de l’office social constitueront des éléments à analyser dans le cadre de cette refonte».

L'éventuelle harmonisation des procédures auprès des différents offices sociaux pourra être discutée dans le cadre de cette réponse. Bien que la procédure pour les fournisseurs soit déjà harmonisée par une loi. «Cette loi prévoit d’ores et déjà des procédures pour les clients résidentiels en défaut de paiement. Si des divergences peuvent néanmoins être constatées sur le terrain, c'est parce que les différents fournisseurs souhaitent traiter leurs clients en difficulté avec une procédure encore moins contraignante», terminent les ministres.