La nouvelle commission consultative du vivre-ensemble interculturel fait ses premiers pas à la Ville de Luxembourg avec une équipe de 18 personnes activement engagées au service de la communauté.
Avec l’entrée en vigueur de la nouvelle loi sur le vivre-ensemble interculturel, portée par Corinne Cahen lors de son mandat en tant que ministre de la Famille et de l’Intégration, voilà la nouvelle commission consultative du vivre-ensemble interculturel constituée.
Une équipe resserrée de 18 membres, en lieu et place des 24 personnes, suppléants compris, que comptait l’ex-commission de l’intégration.
Présidente de cette commission nouvelle formule, Corinne Cahen l’a officiellement lancée le 6 février au Knuedler, entourée des 18 citoyens sélectionnés par le collège échevinal parmi 115 candidats. «Notre appel à l’automne dernier a suscité un grand intérêt», se réjouit-elle, indiquant qu’il est d’ores et déjà prévu d’impliquer, d’une façon ou d’une autre, les intéressés qui n’ont pas été retenus.
Au final, on trouve des profils de tous horizons avec, pour la plupart, une solide expérience en matière d’inclusion des communautés. «Il était important pour nous que les membres de cette nouvelle commission aient déjà démontré par le passé qu’ils œuvrent activement en faveur du vivre-ensemble», détaille l’échevine.
«Une équipe diversifiée», composée pour les six ans à venir de Henry Abner Surpless, Ernad Rafetov Agovic, Alexandra Renault, Joshi Bhanu, Liudmila Cande Giovani Branca, Claire Courquin-Geier, Camilla Cuppini, Carisa Delgado Dias, Annelore Dewulf, Crina Enita, Martin Kracheel, Jean-Dominique Montoisy, Mai-Anh Nguyen, Dominique Riefstahl, Claudia Schleret, José Trindade, Ricky Wong et Laura Zuccoli.
Leurs missions : identifier les priorités et obstacles dans le domaine du vivre-ensemble, encourager le dialogue et l’échange interculturel entre résidents, lutter contre les discriminations, et élire des représentants au Conseil supérieur du vivre-ensemble interculturel – remplaçant du Conseil national pour étrangers, dissous en décembre dernier par la nouvelle loi, après 30 ans d’existence.
L’inclusion au-delà de la nationalité
Arrivée au Luxembourg il y a 35 ans, Crina Enita, la présidente de l’Association Luxembourg-Roumanie, fait partie des 18 membres autour de la table : «Je siège depuis quatre ans à la commission d’intégration. On nous présente des projets, on donne notre avis et il compte pour la commune. Un modèle de démocratie pour moi qui ai connu la dictature», sourit-elle, insistant sur les échanges riches et réguliers avec les bourgmestre et échevins. «Ils nous consultent, mais ça va plus loin, puisqu’on soumet aussi nos propres idées. Et ça fonctionne bien!»
Ce changement de nom et d’orientation instauré par la nouvelle loi, elle l’applaudit : «Intégration, ça ne collait pas. On vise l’inclusion de tous les résidents à travers le vivre-ensemble, et ça ne se réduit pas à la nationalité», commente-t-elle. «C’est briser l’isolement des personnes âgées, soutenir les personnes avec handicap, encourager la jeunesse», liste Crina, toujours heureuse de pouvoir donner de sa personne pour aider les autres.
Parmi les temps forts de 2024, la campagne d’information et de sensibilisation des résidents pour les élections européennes du 9 juin prochain occupera une large place. Les travaux de la commission sont à suivre sur le site de la commune.
vdl.lu
Des visages bien connus
Parmi les 18 membres, on retrouve des visages bien connus de la vie associative, comme celui de Laura Zuccoli, qui a passé 12 ans à la tête de l’ASTI (Association de soutien aux travailleurs immigrés) avant de se retirer en 2022, ou Claire Courquin-Geier, elle aussi engagée de longue date dans la vie politique communale et ancienne vice-présidente du Conseil national pour étrangers. Citons encore José Trindade, figure emblématique de la communauté portugaise, président et fondateur de la très influente association luxembourgo-portugaise CASA, ou Camilla Cuppini, coordinatrice du Just Arrived Ambassadors Club.