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Une année compliquée pour les cultures au Luxembourg


Les conditions météorologiques auront été profitables à peu de cultures en 2024. (photo archives Editpress)

AgriMeteo a livré le bilan de l’année écoulée. Comme il fallait s’y attendre, l’agriculture au Luxembourg a souffert de l’excès de pluie et du gel tardif.

Comme l’avait déjà fait la veille MeteoLux, AgriMeteo est revenu, ce vendredi 3 janvier, sur les conditions climatiques de l’année écoulée. Le service météorologique a confirmé que 2024 faisait partie des dix plus chaudes jamais enregistrées et a annoncé qu’elle affichait une record en termes de pluviosité. Depuis le début des mesures en 1854 au Grand-Duché, 2024 a connu +42,6 % de pluie de plus que la moyenne à long terme.

Le Grand-Duché a connu 140 jours de pluie avec au moins 1 mm de précipitations, soit une augmentation de +14 jours, et 35 jours avec au moins 10 mm de pluie, soit une augmentation de +11 jours par rapport à la normale. Un excès d’eau qui n’aura pas été sans conséquence pour l’agriculture du pays.

Le ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation et de la Viticulture a ainsi relevé qu’au niveau des cultures agricoles, cet excès de pluie tout au long de l’année a compliqué les travaux dans les champs et le semis des cultures. «La moisson a dû se faire entre deux averses et les rendements des céréales ont généralement été décevants», indique le communiqué.

La production fourragère aura tiré son épingle du jeu : les rendements ont été excellents. Toutefois, les sols trempés ont rendu le séchage au sol et les récoltes difficiles, détaille le ministère. Le maïs, dont la maturation et la récolte ont été retardées par les conditions climatiques, a donné des rendements assez bons avec une qualité satisfaisante.

Les pommes de terre s’en sortent bien

Quant aux céréales d’hiver, la récolte tardive des maïs et les fortes pluies d’octobre ont retardé et compliqué leurs semis. «Certaines parcelles ont dû être semées une nouvelle fois fin novembre.» Le ministère note que les pommes de terre ont, quant à elles, profité de l’absence de sécheresse pour donner de très bons rendements et une bonne qualité.

À l’excès de pluie, il faut aussi ajouter le gel tardif en avril et les maladies fongiques, qui ont causé des dégâts en viticulture et ont empêché les vignerons d’atteindre le rendement moyen pluriannuel de la Moselle. Cependant, l’année 2024 a permis «d’obtenir des raisins de très bonne qualité qui donneront des vins passionnants», assure encore le ministère.

«Les gels tardifs d’avril ont également causé des dégâts limités aux cultures fruitières, notamment aux cerisiers et poiriers». Au printemps et en été, les pluies abondantes ont favorisé l’éclosion de maladies et ravageurs, mais – point positif – «les cultures maraîchères et les arbres fruitiers ont vu leurs besoins en irrigation réduits».