Accueil | A la Une | Un sanglier abattu à Algrange

Un sanglier abattu à Algrange


Abattu à proximité des immeubles en lisière de forêt, le sanglier a été traîné jusqu’à la rue sous les yeux des riverains en colère. (photo DR)

Une battue a failli mal tourner, samedi, à Algrange. Un sanglier blessé s’est échappé vers la ville. Riverains et chasseurs en sont venus aux mains.

«Ça s’est passé sous mes fenêtres. J’ai été choquée, c’est vraiment barbare. » Samedi après-midi, cette riveraine de la rue des Coquelicots, à Algrange a, en effet, assisté à une scène pour le moins inédite dans ce secteur urbain, à quelques mètres du collège Evariste-Gallois.

Blessé en forêt par les chasseurs, un sanglier de 110 kg s’est réfugié à l’arrière des immeubles avant d’être rattrapé par les chiens et abattu. « Cela s’est passé à moins de 100 mètres des habitations, là où les enfants font de la luge et des bonhommes de neige», assurent les habitants de la rue, très remontés. «On a déjà vu des chevreuils et des renards mais jamais de sanglier, s’il est arrivé là c’est justement parce qu’il était acculé. »

Le sanglier n’a pas fait de dégâts mais la battue a tourné court après une altercation entre chasseur et riverains.

En traquant la bête blessée et dangereuse pour l’empêcher d’arriver jusqu’aux habitations, les chasseurs seraient tombés sur des joueurs d’air soft (un jeu de guerre utilisant des répliques d’armes à feu propulsant des billes en plastique). Un des participants à la battue aurait alors été violemment pris à partie par trois personnes et son arme subtilisée.

L’intervention de la police nationale a permis de calmer les esprits. L’arme a été rapidement rendue. Le chasseur a cependant déposé plainte pour coups et blessures.

« La battue a été menée à la demande des services de l’État et du fonds d’indemnisations des dégâts de sangliers. Le voisinage avait été alerté, temporise Patrick Peron, maire de la commune. La priorité des chasseurs était que l’animal dangereux n’arrive pas jusqu’aux maisons, même s’il est évident que les coups de feu à proximité des habitations peuvent inquiéter. »

L. BO/ Le Républicain Lorrain