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Un samedi noir pour la station Berchem, la plus fréquentée d’Europe


Photo : AFP

Le premier samedi d’août, lorsque les vacanciers européens du mois de juillet rentrent chez eux et que les amateurs de soleil du mois d’août se dirigent vers le sud, est le jour le plus chargé de l’année dans la station-service Berchem, la plus fréquentée d’Europe.

L’envolée des prix mondiaux du carburant n’a pas dissuadé des milliers d’automobilistes et de conducteurs de poids-lourds de faire le plein à la station Shell de Berchem, sur l’autoroute A3 où la circulation est très dense.

Le Luxembourg est peut-être petit, mais c’est un carrefour entre la Belgique, l’Allemagne et les Pays-Bas, situé sur la route qui mène vers le sud aux plages de France, d’Italie et d’Espagne.

Et – point crucial en cet été de forte augmentation des prix – le carburant y est jugé bon marché, ce qui en fait un lieu de prédilection pour les routiers effectuant de longs trajets comme pour les familles surveillant leurs dépenses. Même en dehors de l’affluence estivale, automobilistes et travailleurs transfrontaliers français et allemands font souvent le plein au Luxembourg.

Lorsque la destination finale d’une famille se trouve sur les rivages de la Méditerranée et qu’un plein de carburant coûte plus de 100 euros (dollars), les économies sont là.

Samedi, deux camions-citernes de 40 000 litres étaient sur le point d’effectuer entre 16 et 20 allers-retours par jour pour faire fonctionner les pompes à essence et à diesel de la station de Berchem remplie de camping-cars.

Un budget colossal

« C’est grâce à la localisation qui est parfaite, au milieu de l’Europe. Les prix avantageux du carburant font aussi la différence », explique Daniel Calderon, le patron de la station-service.

Il a constaté que les automobilistes qui s’y sont rués samedi étaient pour la plupart « de bonne humeur », grâce à « l’esprit de vacances » qui règne après deux années de restrictions des déplacements liées à la pandémie.

« On en profite aussi en revenant par le Luxembourg pour faire le plein qui est toujours un peu moins cher. Et on remarque même qu’il est encore moins cher qu’à notre départ. C’est plutôt une bonne nouvelle », lâche Christian, un touriste belge.

« Quand on habite un village, par exemple, comme moi, on n’a pas d’autres moyens de transport que la voiture et c’est devenu un budget colossal », se lamente en revanche Marie-Jo, une Française.