Interdit d’exercer depuis 2022 après des accusations de délits sexuels, un professeur de sport a vu cette sanction confirmée par le tribunal administratif. Un jugement qui permet d’en apprendre un peu plus sur ce dossier, avant un éventuel volet pénal.
À la suite d’accusations de délits sexuels sur un élève mineur, le tribunal administratif a décidé, au début du mois d’octobre, d’interdire à un professeur de sport d’exercer au sein de l’Éducation nationale. Cette information révélée, par nos confrères du Luxemburger Wort, fait suite à un dossier datant de 2022. À ce jour, le cas de l’enseignant n’a pas encore été porté devant le tribunal pénal.
Ce récent jugement administratif, nous permet d’apprendre que l’homme, âgé de 29 ans à l’époque, est accusé d’avoir envoyé des messages explicites à caractère sexuel à un élève de 16 ans, mais aussi d’avoir tenté des attouchements sur celui-ci. En raison de ses allégations, le ministre de l’Éducation nationale, Claude Meisch, mettait un terme au contrat du suspect, en septembre 2022. Le professeur de sport était alors en poste depuis 2018.
Historique de conversations et amnésie
Selon nos confrères, l’historique des discussions faites par SMS a permis de garder une trace précise des messages échangés par l’adolescent et le professeur. Cette historique constitue une preuve irréfutable, face à laquelle le principal suspect dit regretter ces actes.
Quant aux tentatives d’attouchements, l’enseignement se serait rendu en pleine nuit, en juillet 2022, devant le domicile de la victime. L’élève serait alors monté dans le véhicule du trentenaire. À l’intérieur de l’habitacle, l’homme aurait tenté de toucher la cuisse du garçon, qui serait immédiatement sorti de la voiture. Pour sa défense, le trentenaire plaide l’amnésie. « En proie à une dépendance aux médicaments suite à une grave blessure, il aurait mélangé somnifères et alcool », rapporte le Luxemburger Wort.
Confronté à tout cela, le professeur estime que le préjudice causé n’est pas assez grave pour entrainer un renvoi. Pour autant, le tribunal administratif n’est pas du même avis puisqu’il a confirmé la sanction. Le jugement rappelle qu’un enseignant doit «être un modèle pour les élèves et contribuer à leur sécurité, notamment en les protégeant de toute forme de harcèlement sexuel».