L’Adem et OpenClassrooms ont signé un partenariat permettant aux demandeurs d’emploi d’avoir un accès gratuit à des formations en ligne sur les métiers du numérique.
L’Agence pour le développement de l’emploi (Adem) a signé mardi, en présence de Nicolas Schmit, ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Économie sociale et solidaire, un partenariat avec la société française OpenClassrooms, leader européen de la formation professionnalisante dans le domaine du numérique au sens large du terme.
Pendant un an, soit la durée de ce partenariat qui a pour le moment la forme d’un projet pilote, les demandeurs d’emploi inscrits sur les listes de l’Adem auront un accès gratuit à près de 3 000 cours en ligne, normalement payants, (disponibles en français, en anglais et en espagnol), pouvant déboucher sur des certificats de réussite de cours. Un outil de plus pour les personnes en recherche d’emploi voulant acquérir de nouvelles compétences et étoffer leur CV.
«Nous avons déjà une offre de services conséquente en termes de formations pour les demandeurs d’emploi, notamment grâce aux partenariats avec la House of Training, le centre de formation de la Chambre des métiers et le Luxembourg Lifelong Learning Center de la Chambre des salariés, ou encore avec des formations ciblées comme Fit4Coding. La collaboration avec OpenClassrooms est un outil complémentaire pour les demandeurs d’emploi, mais également novatrice dans la mesure où c’est le demandeur d’emploi qui choisit son cours, sa formation. Le but étant de donner plus d’autonomie aux demandeurs tout en leur permettant d’acquérir plus de compétences afin d’augmenter leur employabilité», a souligné Isabelle Schlesser, directrice de l’Adem. Le but de l’agence pour l’emploi est relativement simple : permettre aux demandeurs d’emploi de se former eux-mêmes à la transformation digitale via une plateforme entièrement dédiée.
Les plus réticents pourront toujours arguer que la sphère numérique n’est pas des plus accessibles pour les demandeurs d’emploi les plus fragiles et n’ayant pas un accès à internet ou encore aux personnes les plus âgées pas vraiment familiarisées avec l’utilisation d’un ordinateur, ni avec la création d’un site internet ni à toutes les notions de développement web et aux différents langages de codage et de programmation.
Un an pour réussir
Mais justement, sur la plateforme OpenClassrooms, des cours et des modules en ligne ont été créés spécialement pour les personnes n’ayant aucune notion numérique, leur permettant de progresser au fur et à mesure et d’accéder à des niveaux d’apprentissages plus complexes. Isabelle Schlesser a également souligné que des dispositions avaient été prises pour les personnes souffrant de la fracture digitale, c’est-à-dire n’ayant pas accès à un ordinateur ni à internet. «Des espaces avec des ordinateurs sont mis à disposition pour les demandeurs d’emploi, notamment dans les ‘clubs emploi’ de Luxembourg et d’Esch-sur-Alzette.»
Si pour le moment ce partenariat porte seulement sur une année, l’Adem et OpenClassrooms feront le point dans douze mois. «Nous n’avons pas d’objectifs chiffrés, mais nous allons être attentifs en regardant quel type de formation est privilégié par les demandeurs d’emploi. Après c’est aussi à nos équipes de faire la promotion de cet outil, car je le rappelle, à la différence des formations existantes, c’est aux demandeurs d’emploi d’aller vers cette plateforme et de l’utiliser, avec le soutien de l’agence», a souligné Isabelle Schlesser.
Du côté d’OpenClassrooms, on se félicite de ce partenariat et envisage même de proposer des cours en langue allemande ou même en luxembourgeois dans le futur, si l’entente porte ses fruits. Pour Pierre Dubuc, cofondateur de la société française, la réussite de ce partenariat ne fait aucun doute : «À travers ce partenariat, OpenClassrooms souhaite rendre accessible à tous les formations sur les métiers du numérique, c’est une vocation sociale que nous avons. Nous sommes assez confiants sur la réussite de ce partenariat et les bases pour une prolongation de cette collaboration avec l’Adem sont d’ailleurs déjà prêtes.»
Rendez-vous dans un an pour dresser un premier bilan.
Jeremy Zabatta