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Un observatoire national de la qualité scolaire, pour quoi faire ?


Le syndicat s'en prend nommément au ministre Claude Meisch et sa politique éducative comparable à "une panoplie impressionnante". (photo François Aussems)

Le Syndicat Éducation et Sciences (SEW) de l’OGBL ne mâche pas ses mots à propos de la future création d’un observatoire national de la qualité scolaire. Encore un nouvel investissement coûteux et qui ne servira « pas à grand-chose », selon lui.

Le syndicat s’en prend nommément au ministre Claude Meisch dont la politique se fonde sur « l’accumulation et la prolifération » et comparable à « une panoplie impressionnante de nouvelles structures scolaires et parascolaires dont l’utilité est, la plupart du temps, tout sauf claire », écrit le SEW-OGBL dans un communiqué.

Et de détailler « cette liste imposante » comprenant « notamment » : une agence pour le développement de la qualité scolaire, un centre de compétences de la didactique des disciplines, un centre de compétences au service des enfants à troubles de comportement, un centre de compétences au service des enfants avec difficultés d’apprentissage, un centre de compétences pour le développement curriculaire, un centre de coordination des projets d’établissement, un centre pour l’éducation à la citoyenneté, une commission d’inclusion scolaire nationale, une commission de coordination de l’enseignement secondaire général et de la formation professionnelle, un conseil national des programmes, un guichet unique au service des lycées, un Luxembourg Center for School Development, un médiateur de l’Éducation nationale, un observatoire du maintien scolaire, une maison d’édition pour des matériels didactiques, ou encore des agents ‘qualité’ et des agents régionaux ‘jeunesse’.

Les députés appelés à la réflexion

D’autres structures nouvellement créées viennent compléter la dite panoplie, ajoute le SEW-OGBL : une cellule de développement scolaire pour chaque lycée, une cellule d’orientation pour chaque lycée, une commission d’inclusion scolaire pour chaque lycée.

Autant de dispositifs qui interpellent et suscitent des interrogations : « Quel élève a déjà ressenti les effets positifs de tous ces nouveaux organes, de toutes ces nouvelles structures, de tous ces nouveaux postes qui ont été mis en place tout au long du règne du ministre Meisch ? Quel enseignant a déjà pu véritablement en tirer profit sur le terrain ? Combien de ces mesures sont déjà arrivées dans les salles de classe et ont aidé les élèves à évoluer positivement ? », insiste le syndicat, invitant les députés luxembourgeois à « trouver les réponses à ces questions avant de voter en faveur du projet de loi ».

Sans compter que cet observatoire national de la qualité scolaire « coûtera la bagatelle de 1 423 000 millions d’euros par an, dont 1,300 000 euros de rémunération pour huit observateurs et trois collaborateurs », est-il encore précisé.