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Un nouvel index déjà prévu pour 2024 ?


(illustration Alain Rischard)

Le Statec a bien confirmé ce mercredi 9 août qu’un nouvel index devrait tomber au plus tard au mois d’octobre de cette année. Mais l’institut prévoit également une potentielle nouvelle tranche indiciaire pour le 2ᵉ trimestre 2024.

L’inflation repart doucement à la baisse. Pour la première fois depuis deux ans, les prix des produits alimentaires, qui avaient fortement accéléré dès l’invasion de l’Ukraine, diminuent (-0,1% en juillet par rapport à juin), selon les dernières données du Statec diffusées ce mercredi.

Concrètement, en juillet 2023, l’inflation annuelle atteint 3,7% au Luxembourg. Cette progression cache néanmoins des tendances opposées entre les prix pétroliers et l’inflation sous-jacente. Depuis février, les produits pétroliers contribuent à faire baisser le taux d’inflation général, mais l’augmentation de leur prix annoncée au début du mois risque de jouer un rôle dans le recul de l’inflation pour le mois d’août.

C’est simple : si l’inflation du mois d’août est inférieure à 4,1%, le prochain index aura lieu au mois d’octobre et non pas en septembre, comme le prévoit le Statec.

Des factures allégées pour la fin de l’année ?

Si le prochain hiver est moins clément et la consommation de gaz retrouve son niveau d’avant la guerre en Ukraine, un nouvel emballement des prix de l’énergie est possible, met en garde l’institut. Par ailleurs, les anticipations de prix des marchés pourraient changer en cas d’aggravation des tensions géopolitiques.

Néanmoins, à partir de l’évolution récente des prix sur les marchés de l’énergie et du mode d’approvisionnement des fournisseurs d’énergie au Luxembourg, les ménages pourraient bénéficier dès la fin de l’année de tarifs de gaz inférieurs au prix maximal de 0,83 EUR/m3. Pour l’électricité, l’évolution récente a moins d’effets sur les tarifs de l’année prochaine au Luxembourg, puisqu’une grande partie de l’électricité qui sera fournie en 2024 a déjà été achetée au cours de 2021 et 2022, aux prix du marché qui prévalaient à ce moment.

Par ailleurs, en 2024, à législation constante, l’État prendra en charge les frais d’utilisation de réseau pour le gaz et le tarif du gaz excédant 0,83 EUR/m3, le prix de l’électricité resterait constant et une remise de 15 centimes d’euro par litre serait accordée sur le prix du mazout de chauffage. Ces mesures, décidées dans le cadre du Solidaritéitspak 3.0, devraient éviter le rebond de l’inflation que le Statec avait auparavant anticipé (+4,8% en 2024 dans les prévisions de février).

Un potentiel index au 2ᵉ trimestre 2024

Deux scénarios sont ainsi considérés pour l’année prochaine, selon l’évolution des prix du gaz, de l’électricité et du baril de Brent (ce dernier se répercutant sur les prix du diesel, de l’essence et du mazout de chauffage).

Le scénario haut suppose qu’en 2024, le prix de l’électricité resterait constant, le prix du gaz ne serait augmenté que de 2% (suite à la hausse de TVA qui passerait de 7% à 8% et de la majoration de la taxe CO2), alors que le prix du Brent augmenterait de 25%. Le scénario bas anticipe une baisse des prix du gaz (-28%) et du Brent (-26%) en 2024, mais pas de variation sur le prix de l’électricité.

Le scénario bas prévoit une indexation en octobre 2023 (après celles de février et avril), mais pas de nouvelle indexation en 2024. Le scénario haut anticipe une tranche indiciaire en septembre 2023, suivie d’une indexation au 2ᵉ trimestre 2024.