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Eric Wagner au départ d’une course hors norme


Eric Wagner va courir sa dernière course Ironman ce week-end avant de raccrocher un peu ses baskets. (photo DR)

Pour son dernier challenge, le triathlète luxembourgeois Eric Wagner va courir la Tri de luxe, une course hors norme ! Et toujours pour la bonne cause : les dons récoltés seront reversés à l’ASBL L’Île aux clowns.

C’est le dernier grand défi de sa carrière sportive, alors le triathlète luxembourgeois Eric Wagner a vu les choses en (très) grand ! Après avoir plusieurs fois couru l’Ironman (ou «Homme de fer»), la course de tous les sacrifices qui combine normalement  3,8 km de natation, 180,2 km de vélo et 42,195 kilomètres de course à pied, il va allègrement franchir ces limites pour courir ce week-end la Tri de luxe.

Vendredi, ce seront donc 35 km de natation dans la Moselle (départ à 7 h de Schengen, arrivée à Wasserbillig) qui lui serviront de mise en jambes.

Samedi, place au vélo dès 8 h à Wasserbillig pour une promenade de 315 km le long des frontières! Et pour finir, dimanche, il effectuera 85 km de course à pied entre Wasserbillig, le point le plus bas du Luxembourg, et Um Kneiff, à Wilwerdange, le point culminant du pays. Le public est à chaque fois invité à venir aux points de départ et d’arrivée pour encourager Eric et ses comparses.

Des clowns pour retrouver le sourire

Une fois encore, Eric Wagner se dépassera pour la bonne cause et c’est là d’ailleurs qu’il puisera toute sa motivation : il lance cette fois-ci un appel aux dons pour L’Île aux clowns, une association de clowns hospitaliers qui met tout en œuvre pour redonner le sourire aux malades et aux pensionnaires des Ehpad et des foyers du pays.

«Mon père a été hospitalisé pour un cancer. C’était terrible, mais je me suis rendu compte que les quelques instants où l’on parvenait à le faire rire, il oubliait sa maladie et sa souffrance. Les clowns thérapeutiques ne pouvaient pas intervenir, car c’était en pleine période de covid, mais quand j’ai cherché à qui dédier cette course, cette expérience m’a fait penser à L’Île aux clowns», explique-t-il.

Une course en collectif

Cette course représente un véritable exploit à accomplir avant de raccrocher ses baskets, en partie du moins. Eric Wagner, 37 ans, a couru sa dernière course officielle au Portugal l’an passé, malgré un moral en berne, pour la dédier à son papa, décédé. Nous avions rencontré le triathlète il y a deux ans, et il parlait déjà de sa retraite sportive à venir.

Mais c’est avec un état d’esprit complètement différent et une profonde sérénité qu’il envisage cette nouvelle étape de sa vie. «La période covid m’a fait prendre beaucoup de recul. Et entre le décès de mon père et la naissance de mon fils, mes priorités ont changé, je veux me consacrer à ma famille.»

L’ancien pilote de la Luxembourg Air Rescue travaille donc désormais dans un magasin de sport, où les horaires lui conviennent plus, même si «voler [lui] manque énormément». Fini aussi de consacrer la totalité de son temps libre à l’entraînement sportif intensif.

«Je veux davantage m’occuper de ma femme et mon fils et je veux que le sport ne soit que du plaisir. J’ai beaucoup aimé courir à Hawaï, mais la prochaine fois que j’irai là-bas, ce sera pour des vacances !»

«Pendant le covid, j’ai perdu cet esprit de compétition», ajoute-t-il. L’esprit de compétition en moins, le partage d’expérience en plus, il n’y perd pas au change : Eric Wagner n’effectuera pas ce dernier Ironman seul, mais accompagné.

«Pour la natation, Paule Kremer, la première Luxembourgeoise à avoir traversé la Manche à la nage, m’accompagnera, ainsi que Christine Maillet, qui a participé aux Jeux olympiques de Pékin. Pour la partie vélo, j’ai fait appel aux frères Lex et Laurent Reichling, très connus ici, qui ont invité de leur côté une trentaine de personnes à pédaler avec nous !» Le groupe de coureurs FatBetty.Run partagera quant à lui la partie course à pied.

Bien sûr, une fois cette épreuve passée, Eric Wagner ne compte pas arrêter définitivement le sport, «c’est impossible !». Mais c’est vers une autre pratique qu’il se dirige, plus raisonnée. En attendant de pouvoir partager des moments sportifs avec son petit garçon, qui «fera le sport qui lui plaît. Tout comme mes parents, qui ne m’ont rien imposé, je respecterai moi aussi son choix. C’est à lui de trouver son chemin. N’importe quel sport, ce sera bien et il aura mon soutien !».

Les personnes désireuses de faire un don peuvent faire un virement sur le compte IBAN LU90 0099 7800 0115 8013 (Réf. : TRIDELUXE2022) ou via Digicash au 661164456.