Le projet de lancement d’un deuxième satellite de communication par le Luxembourg, baptisé Gov-Sat 2, continue de se concrétiser. Le gouvernement avait accordé son feu vert fin juillet.

Hier, la ministre de la Défense, Yuriko Backes, a livré aux députés de plus amples détails, dont le budget maximal prévu : 501 millions d’euros.

Dans le cadre des obligations pour augmenter l’effort de défense, dès cette année, à 2 % du revenu national brut (RNB), l’exécutif conservateur-libéral continue de miser sur le secteur spatial. «Les satellites jouent un rôle crucial dans les communications militaires, la navigation, le commandement des opérations ou encore la transmission de données stratégiques», résume la direction de la Défense dans un communiqué.

Lancé en 2018, le satellite GovSat-1 a atteint sa capacité maximale. Il doit atteindre sa «fin de vie» entre 2038 et 2040. A priori dès 2029, il sera rejoint par GovSat-2, qui «tiendra compte des besoins actuels, de l’évolution des technologies et surtout du contexte spatial de plus en plus marqué par une augmentation des menaces». Les satellites seraient devenus des «cibles prioritaires dans toute stratégie de déstabilisation ou de confrontation asymétrique». GovSat-2 sera ainsi équipé de meilleures protections contre des attaques et des interférences ciblées. Ce second satellite de communication exploité par le Luxembourg continuera à couvrir une zone qui s’étend sur l’Europe, l’Afrique et le Moyen-Orient. Il offre à la défense luxembourgeoise et aux alliés des capacités accrues.

L’enveloppe budgétaire maximale de 501 millions d’euros se répartit comme suit : augmentation de capital de 101 millions d’euros dans la société LuxGovSat; 200 millions d’euros pour l’acquisition de capacités satellitaires et 200 millions d’euros de réserve stratégique. Un projet GovSat-3 est d’ores et déjà envisagé.

GovSat-2 embarquera à bord d’une fusée Arianespace.