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Un «excès de pluie» pour ce printemps au Luxembourg


(Photo archives Editpress/Isabelle Finzi))

À la fin de ce printemps 2024, le bilan AgriMeteo du service météorologique de l’Administration des services techniques de l’agriculture confirme que l’excès de pluie entrave le développement de nombreuses cultures agricoles au Luxembourg.

À seulement une vingtaine de jours de l’été, le soleil peine encore à pointer le bout de son nez. Un constat partagé par le bilan AgriMeteo publié ce vendredi 31 mai, qui place ce printemps 2024 comme le 3ᵉ printemps le plus arrosé du Grand-Duché depuis le début des mesures de précipitations en 1854.

Il compte en effet 43,1 jours de pluie, donc 14 de plus que la normale (29,1 jours) de la période de référence 1991-2020. Le cumul de précipitations moyennes totalise 301,2 mm, donc + 69 % par rapport à la pluviométrie normale (177,9 mm) !

L’excès de pluie printanière varie toutefois selon les régions : +94 % à Remich (vallée de la Moselle) ; +90,8  % à Asselborn (nord), +76,2  % à Luxembourg-Ville (centre), et + 30,9 % à Clémency (sud-ouest). Le vendredi 17 mai était le jour le plus pluvieux, avec un excès de pluie moyen de +45 mm qui a notamment causé des inondations dans différents endroits.

Gels tardifs en avril

Si en moyenne, seulement 4,3 jours de gel ont été enregistrés au cours de ce printemps, la normale étant de 16,7 jours, les gels tardifs des 21, 22 et 23 avril ont causé des soucis dans certaines régions.

Au niveau de la température moyenne (10.5 °C), le printemps 2024 était 1,2 °C plus chaud que la normale (9,3 °C) de la période de référence 1991-2020.

Retards dans le développement des cultures agricoles

Les conditions météorologiques défavorables risquent de peser plus ou moins sur certaines cultures agricoles, avec des variations régionales. S’il est trop tôt pour faire un bilan, il est manifeste que l’excès de pluie a retardé les semis des céréales, des pommes de terre et du maïs et a décalé les premières coupes de fourrages.

La pluie a entravé les pratiques culturales sur les champs boueux. Les conditions humides ont aussi favorisé l’apparition de maladies et ravageurs qui posent des problèmes pour de nombreuses cultures, notamment les cultures maraîchères.

Le gel tardif a endommagé quant à lui une partie des vignobles et des cultures fruitières (les cerisiers et les poiriers) dans certaines régions. Une évaluation des dégâts auprès des producteurs de fruits à noyaux est actuellement en cours.

Pour rappel, ces données proviennent du réseau de 40 stations météorologiques automatiques implantées dans toutes les régions du Luxembourg et ont été enregistrées jusqu’au 30 mai inclus.

Les données des mois de mars, avril et mai de quatre stations représentatives Asselborn (nord), Clemency (sud-ouest), Remich (vallée de la Moselle) et Luxembourg-Ville (centre) ont été comparées aux valeurs moyennes de la période de référence 1991-2020.

L’ensemble des données enregistrées par les 40 stations météorologiques de l’ASTA sont en ligne sur www.agrimeteo.lu.

Un commentaire

  1. Il fait froid: c’est le réchauffement
    Il pleut beaucoup: c’est le réchauffement
    Il faut chaud: ouf!, c’est le réchauffement

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