Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Le marché immobilier en 2024 aura connu une stabilisation des prix. Les perspectives semblent positives pour 2025.
La plateforme de vente immobilière athome.lu a analysé le marché lors du dernier trimestre 2024 et a émis quelques prédictions pour l’année 2025, en se basant surtout sur les prix des biens affichés. Ce qu’il faut d’abord retenir de l’année écoulée, ce sont des prix stables, voire en baisse très légère par rapport à 2023.
«En 2024, l’activité sur les marchés de l’ancien est progressivement revenue à des niveaux proches de ceux relevés avant la crise», indique Julien Licheron, économiste au Liser. Et même si le marché de la nouvelle construction reste en difficulté, c’est le seul du secteur.
Par rapport à la fin de 2023, «les prix publiés des maisons anciennes ont enregistré une baisse de -2,6 %», indique athome.lu. Ceux des appartements anciens et neufs sont restés stables, avec une légère diminution de -0,5 % pour les premiers et -0,3 % pour les seconds.
L’évolution des prix est toutefois différente selon les régions, précise encore athome.lu. Au nord et au centre du pays de légères augmentations ont été constatées, tandis qu’à l’inverse à l’ouest et à l’est, de légères baisses ont été relevées. Au niveau national, le prix moyen, tous types de biens confondus, s’établit à 7 785 euros/m², avec des signes de stabilisation.
À cette stabilisation des prix du marché immobilier, il faut ajouter en 2024 des mesures fiscales favorables aux transactions immobilières et la baisse des taux d’intérêt décidée par la BCE et la FED. Un contexte qui fait dire aux experts de la plateforme que «ces ajustements, après une longue période de hausse des taux, ont déjà commencé à soutenir la demande, ce qui constitue un signal encourageant pour 2025».
Des loyers, eux aussi, stables
Ainsi, en 2025, le marché immobilier devrait poursuivre la reprise entamée en 2024 : les prix des maisons et appartements anciens devraient se stabiliser, voire connaître une légère hausse au cours de l’année tandis que le marché des appartements neufs ne devrait pas connaitre d’évolution significative des prix à court terme.
Ce qui pourrait aider le marché du neuf à repartir à la hausse, ce serait «d’abord un retour de la confiance dans les acteurs et dans le marché, sans doute une détente prolongée des taux d’intérêt qui réduirait les incertitudes, probablement une baisse des prix de vente qui rapprocherait ces prix de ceux des appartements existants», explique Julien Licheron.
À noter enfin que les prix des loyers, qui avaient fortement augmenté pendant la crise, se sont, eux aussi, stabilisés. Ils ont même diminué entre octobre et décembre (-3,7 % pour les maisons et -1,9% pour les appartements). Là aussi, des disparités régionales existent : le Centre a enregistré des hausses (+4,4 % sur 12 mois pour les appartements), tandis que l’Ouest a connu des ajustements (-4,2 % sur 12 mois pour les loyers des appartements). Cette tendance à la stabilisation devrait se poursuivre en 2025, «avec des ajustements locaux dans les zones les plus recherchées», selon athome.lu.
