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Un détenu mosellan, incarcéré à Alençon, poignarde deux surveillants


L'homme âgé de 28 ans a déjà de lourds antécédents criminels. (illustration AFP)

Un détenu qui se trouvait mardi matin à l’unité de vie familiale (UVF) du centre pénitentiaire de Condé-sur-Sarthe, près d’Alençon, a blessé grièvement deux surveillants avec un couteau avant de se retrancher avec sa compagne, selon les autorités françaises.

Condamné à 30 ans de réclusion criminelle pour arrestation, enlèvement, séquestration suivis de mort et vol avec arme, il a aussi été condamné à un an de prison pour apologie d’acte de terrorisme, a précisé le ministère de la Justice dans un communiqué.

Selon nos confrères du Républicain Lorrain, l’homme âgé de 28 ans est originaire de Saint-Avold. Avec un complice, également Naborien, ils avaient été condamnés en décembre 2015 en appel à Nancy pour avoir étouffé un homme de 89 ans, après l’avoir séquestré et « momifié » à son domicile de Montigny-lès-Metz. Le 17 avril 2012, les deux hommes s’étaient rendus au domicile de Roger Tarall, 89 ans, pour le cambrioler. Sur son lit, le vieil homme avait été ligoté et bâillonné, son visage emballé dans des bandes médicales, tandis que les voleurs procédaient à la fouille de son appartement. Le corps de la victime, morte par asphyxie, avait été découvert le lendemain.

En novembre 2015, alors qu’il était déjà incarcéré à Mulhouse dans l’attente de son jugement en appel, Michaël Chiolo avait été condamné à un an de prison ferme pour avoir demandé à ses codétenus de « rejouer » dans la cour de promenade les attentats parisiens en scandant « Bataclan », rapportent encore nos confrères. Fasciné par le nazisme, il se serait converti à l’islam en 2010.

Il aurait également commis plusieurs braquages en Allemagne, puis à Bordeaux.

« Un champ de bataille »

Les deux surveillants, âgés d’une trentaine d’années, ont été hospitalisés mais leurs jours ne sont pas en danger, a précisé Alassanne Sall, délégué FO de la prison, dénonçant une « attaque terroriste », le détenu « radicalisé » ayant crié « Allah Akbar » en agressant les surveillants. Une source policière a confirmé que l’homme est considéré comme « radicalisé en prison ». Il n’était cependant pas détenu dans le quartier pour radicalisé ouvert dans cette prison en septembre, selon FO.

Le gardien plus grièvement blessé, « éventré », se trouvait au bloc opératoire, a ajouté le syndicaliste. Selon la police, il est blessé au thorax tandis que l’autre a été blessé au visage. Selon FO, il a été touché à la mâchoire, au visage et dans le dos. « C’est vraiment une tentative d’assassinat. Il y avait du sang partout. L’UVF était un champ de bataille. Un des surveillants a perdu connaissance à un moment », a ajouté Alassanne Sall.

« Le détenu s’est retranché dans l’unité avec son épouse », selon un communiqué du ministère de la Justice diffusé à la mi-journée. Les équipes régionales d’intervention et de sécurité de Rennes et les forces de sécurité intérieure ont été dépêchées et le parquet antiterroriste a par ailleurs été saisi, ont précisé les autorités.

« Le caractère terroriste de cette attaque ne fait aucun doute », a déclaré la ministre de la Justice Nicole Belloubet, au cours d’un point presse en début d’après-midi.

LQ/AFP