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Un congé paternité de 10 jours à partir de 2018


Illustration (Photo : isabella finzi)

Le gouvernement a validé mercredi la prolongation de deux à dix jours du congé accordé aux pères d’un nouveau-né. Il devrait entrer en vigueur le 1er janvier. Le coût pour l’État sera de 10 à 11 millions d’euros.

La nouvelle mouture du congé de paternité a été approuvée par le Conseil de gouvernement. «Après en avoir discuté avec l’UEL et la ministre de la Famille, Corinne Cahen, le gouvernement a approuvé cet amendement. Concrètement, les huit jours supplémentaires seront à charge de l’État d’un point de vue financier. Les employeurs se verront, donc, remboursés sur demande.

Par ailleurs, ce total de dix jours de congé de paternité devra être pris de manière flexible», a indiqué le ministre du Travail, qui a tout de même rappelé que l’octroi de ce congé augmenté sera suspendu à deux conditions. L’une est de prendre le soin de prévenir son employeur deux mois avant la date de naissance présumée. L’autre est le fait, pour les futurs pères, de profiter de ces dix jours de congé dans un délai de deux mois après la naissance de l’enfant.

Valable également en cas d’adoption

Le coût pour l’État de ce nouveau congé de paternité a été évalué à 10 ou 11 millions d’euros par an. Le ministre du Travail a souligné que cette nouveauté serait également applicable aux pères qui viennent d’adopter un enfant, avant, pour Nicolas Schmit, de rappeler l’une des lignes directrices des politiques familiale et d’emploi du gouvernement actuellement en place : «Ce gouvernement mène une politique placée sous le signe de la réconciliation des vies familiale et professionnelle. De plus, nous avons toujours souhaité œuvrer dans le sens d’une égalité accrue des chances entre les hommes et les femmes, que ce soit au travail ou au sein de la cellule familiale. Or les pères de famille ont aussi leur part de responsabilité au sein des familles.»

Du changement en cas de décès d’un enfant

D’autre part, Nicolas Schmit a annoncé que le Conseil de gouvernement avait également approuvé, sur la base d’une revendication de la Fondatioun Kriibskrank Kanner (soutien aux enfants malades du cancer et à leur famille) une augmentation du congé extraordinaire de trois à cinq jours, à savoir, dans le cas d’espèce, lorsqu’un mineur décède. «J’aurais souhaité que, dans de tels cas, le congé soit au minimum augmenté à hauteur d’une semaine», a encore précisé le ministre.

Quant au calendrier, le ministre a indiqué que les amendements en question venaient d’être d’envoyés au Conseil d’État et il a appelé de ses vœux que toutes ces modifications «soient votées avant la fin de l’année, pour qu’elles puissent entrer en vigueur dès le 1er janvier 2018.»

Claude Damiani